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Vers un maillage cohérent et pérenne de la Châtaigneraie en matière de santé

Les maisons pluridisciplinaires représentent une solution adaptée à la lutte contre la désertification médicale des territoires ruraux. Quatre nouvelles vont voir le jour dans le Sud-Cantal.

La communauté de communes apporte une solution bâtimentaire qui devrait faciliter le renouvellement des professionnels. 
De haut en bas et de gauche à droite, à La Roquebrou, Maurs, Saint-Mamet-la-Salvetat et Le Rouget-Pers. 
La communauté de communes apporte une solution bâtimentaire qui devrait faciliter le renouvellement des professionnels.
De haut en bas et de gauche à droite, à La Roquebrou, Maurs, Saint-Mamet-la-Salvetat et Le Rouget-Pers. 
© R. S.-A.

C’ est inédit. Quatre maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) vont rapidement voir le jour en Châtaigneraie cantalienne pour garantir, en la matière, un maillage fin du territoire. La communauté de communes, porteuse de cet ambitieux projet, a déjà lancé les deux premiers chantiers à Saint-Mamet et au Rouget-Pers. Deux structures qui ouvriront cette année et qui bénéficient déjà d’une labellisation de l’Agence régionale de santé (voir ci-dessous). Deux autres demandes de label, relatives à des projets à Maurs et à La Roquebrou ont été déposées. Jeudi 17 janvier, l’ensemble de ce schéma global était exposé à Dominique Despras, vice-président du Conseil régional(1), en charge du dossier santé.
Michel Teyssedou, président de la com com, lui a présenté l’équité des territoires comme feuille de route. L’idée étant de rendre chaque secteur attractif. D’une part auprès de jeunes professionnels de la médecine, en modérant les loyers, en exerçant à plusieurs pour limiter les astreintes, etc. D’autre part, auprès de la population, qu’elle soit déjà installée ou qu’elle ait l’intention de le faire, avec dans les deux cas la garantie de services de soins de proximité. Un discours qui a séduit l’élu régional.

Pas de coquilles vides


“Nous devons arrêter d’être négatifs et nous devons nous rendre compte que nos territoires sont riches d’acteurs pleins de bonne volonté et pleins de projets qui permettent que des services au public voient le jour dans de bonnes conditions, a lancé Dominique Despras. J’entends les contestations actuelles bien sûr, mais j’aimerais que chacun puisse aussi se rendre compte de tout ce qui est créé.” Ces efforts se traduisent par un conseil communautaire qui a validé le principe de loyers identiques sur les quatre MSP (10 € par mètre carré privatif, soit 250 €/mois en moyenne) ; des parties communes équipées (salles de réunion, hébergement pour assurer des gardes, etc.). Pour autant, les montages diffèrent un peu, prenant en compte l’existant (ou non !), le contexte local ou les opportunités immobilières. Au Rouget, l’opération a consisté à créer une extension qui relie deux bâtiments achetés aux professionnels de santé déjà en place.  Médecins, infirmiers ou kinésithérapeutes deviendront locataires de ces murs rénovés qu’ils partageront aussi avec des dentistes, orthophonistes... Au total, une vingtaine de personnes y seront rattachées. À Saint-Mamet-la-Salvetat, les presque 700 m2 de l’ancienne école au cœur du village abriteront une quinzaine de professionnels. La particularité : une partie des murs revendus à la pharmacie qui déménagera de son actuel local.

Extension à Maurs, création à La Roquebrou


À Maurs, c’est une autre singularité sur laquelle Michel Teyssedou met l’accent : une maison de santé multi-sites. Une petite extension de 130 m2 permettra aux infirmières d’être
présentes dans le cabinet médical où sont installés des généralistes et où un studio de garde sera aménagé. Mais d’autres professions devraient pouvoir s’installer non loin de là, à Saint-Étienne-de-Maurs, par exemple, qui compte - elle aussi - mettre à disposition son ancienne école.
Enfin, à La Roquebrou, c’est un projet “trois en un” qui sortira de terre. Ici, l’architecte aurillacois Estival a carte blanche pour loger dans un bâtiment modulaire : la maison de santé pluridisciplinaire, l’accueil de loisirs sans hébergement des enfants et les bureaux de la maison de services. En effet, pour ce projet inédit de 750 m2, il dispose d’un terrain nu, au cœur de la cité, face à la maison de retraite, à proximité du collège, de l’école, de la bibliothèque, de la Poste...  
Bien qu’avec des objectifs convergents, chaque site a donc sa/ses particularité(s), un principe salué par le vice-président de la Région. “Vous entrez dans une spirale vertueuse qui saura contrer la désertification médicale. Des professionnels qui travaillent sous le même toit, c’est l’assurance de créer une dynamique, motivés par une histoire à écrire ensemble”, encourage-t-il. Dominique Despras connaît bien le sujet, puisqu’Auvergne et Rhône-Alpes comptent à ce jour plus de 100 MSP. Après avoir doublé l’aide accordée par l’ancienne mandature, chaque création peut prétendre à 200 000 € de la part de la Région (aux côtés d’autres financeurs, voir ci-dessous).
En se félicitant de projets “qui dépassent les clivages politiques”, Angélique Brugeron, conseillère régionale cantalienne, note aussi, après la visite de ces chantiers et la présentation de ceux à venir, “qu’il n’y a pas, ici, de ruralité triste”.     

(1) Ancien président de FDSEA, l’élu régional Dominique Despras (Modem) est aussi
agriculteur à Claveisolles (69) et produit des fromages certifiés bio. Sportif, il participe régulièrement à l’ultra-trail du Puy-Mary.

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