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Une situation départementale favorable, la biosécurité face aux menaces

Prophylaxies porcines, biosécurité en élevage, analyses sur les sangliers, les suidés sont également suivis sanitairement. La situation départementale continue d'être favorable mais il convient de rester vigilant face aux nouvelles menaces.

Le dépistage Aujeszky est effectué dans les élevages de porcs plein-air, chez les sélectionneurs multiplicateurs et dans les élevages de sangliers. Le dépistage SDRP est systématique dans tous les élevages.
Le dépistage Aujeszky est effectué dans les élevages de porcs plein-air, chez les sélectionneurs multiplicateurs et dans les élevages de sangliers. Le dépistage SDRP est systématique dans tous les élevages.
© GDS Creuse

En Creuse, les prophylaxies en espèce porcine sont essentiellement centrées sur le SDRP (Syndrome Dysgénésique Respiratoire Porcin) et la maladie d'Aujeszky.

La France indemne d'Aujeszky depuis 2008, d'où un allégement des contrôles

La France continentale est reconnue indemne de maladie d'Aujeszky chez les porcs domestiques depuis le 28/03/2008. La découverte de foyers dans des élevages de sangliers en Dordogne en septembre 2019 et dans l'Allier ce printemps vient rappeler que le risque de réémergence est toujours présent, souvent en relation avec la faune sauvage. C'est pourquoi la surveillance sérologique est maintenue dans les élevages de sangliers, les élevages plein-air (risque d'introduction par les sangliers sauvages) et les élevages de sélection-multiplication (fort risque de diffusion). Dans les autres élevages, la surveillance sérologique a été supprimée.

Le SDRP, un danger sanitaire majeur pour les porcs...

Le SDRP est une maladie virale contagieuse surtout par contact direct entre animaux mais également possible par voie aérienne, par les camions de transport et par la semence. Le virus induit des troubles de la reproduction et l'apparition d'un syndrome grippal notamment en engraissement, avec une altération pendant plusieurs mois des performances de l'élevage. Cette maladie est présente dans plusieurs régions françaises et un foyer a été mis en évidence en mars 2020 en Dordogne. Des élevages de Corrèze et Haute-Vienne, en lien épidémiologique, sont en cours de recontrôle.

... avec une prophylaxie obligatoire en Creuse

En Creuse, le dépistage se pratique dans tous les élevages sur un échantillonnage d'animaux. Les contrôles se réalisent entre mars et novembre. En 2019, les 100 élevages concernés ont été contrôlés et ont présenté des résultats négatifs. Les adhérents GDS Creuse bénéficient des attestations d'apport de garantie SDRP leur permettant l'accès à toutes les filières commerciales. Toutes les zones pouvant fournir des animaux ne possèdent pas un statut favorable par rapport au SDRP. Face à une pathologie pouvant avoir un fort impact économique, une vigilance accrue est fondamentale lors d'introduction, elle s'appuie sur la connaissance du statut du cheptel d'origine.

La fièvre porcine africaine (FPA)...

La FPA n'est pour le moment pas présente en France mais son émergence inquiète. Cette maladie virale se transmet « de groin à groin » ou par les restes alimentaires. Elle se manifeste de manière variable suivant le pouvoir pathogène du virus ou le stade physiologique des animaux. Elle peut s'exprimer sous une forme suraiguë et mortelle en moins de 48 h à une forme chronique atténuée, en passant par des formes fébriles associant des troubles digestifs, respiratoires, hématologiques et nerveux. Seule l'analyse de laboratoire permet de faire la distinction entre la peste porcine classique (PPC) et la fièvre porcine africaine. Il n'existe pas de vaccin et la prévention passe par des mesures de biosécurité. En cas de foyer avéré, l'abattage reste la seule solution.

... avec une circulation importante en Europe

Identifiée en 2007 en Géorgie, la FPA s'est disséminée dans le nord-est de l'Europe et en Russie avec des pertes directes estimées à plus de 65 millions d'euros. Depuis 2014, elle progresse dans l'Union européenne depuis les zones frontalières et une diffusion « en tâche d'huile ». La découverte de sangliers morts en Belgique en septembre 2018 a confirmé le risque lié aux mouvements d'animaux ou aux denrées alimentaires contaminées. Au 23/03/2020, 833 sangliers ont été confirmés positifs en Belgique et aucun nouveau cas n'a été constaté depuis août 2019. Les mesures mises en place semblent avoir permis l'assainissement du foyer. Plus récemment, la découverte de sangliers infectés en Pologne, à 10 km de la frontière allemande, a relancé l'inquiétude sur la progression de la maladie.

Des mesures sanitaires pour freiner la diffusion

Pour contrer l'avancée de la maladie, plusieurs mesures ont été mises en place :

- L'installation de clôtures de confinement à la frontière belge et quelques kilomètres en arrière en France, et plus de 100 km de clôtures entre la Pologne et l'Allemagne.

- Les voyageurs sont sensibilisés aux restes alimentaires, notamment de charcuterie, pouvant être des vecteurs du virus s'ils sont distribués à des porcs ou abandonnés dans la nature et consommés par des sangliers.

Un arrêté ministériel du 16/10/2018 qui renforce les mesures de biosécurité dans les élevages

Pour contrer la menace de ces maladies sur l'élevage porcin, l'arrêté ministériel complété par l'instruction technique du 15/05/2019 met l'accent sur plusieurs points : interdiction de distribuer des restes alimentaires aux porcins, maîtrise des contacts entre les porcs et l'extérieur, formation d'un référent biosécurité porcine avant le 31/12/2019 dans toutes les exploitations professionnelles, mise en place de clôtures anti-sangliers pour tous les détenteurs avant le 31/12/2020. Pour aider les éleveurs dans la mise en oeuvre de ces mesures, le Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine a lancé un appel à projets avec une prise en charge financière (cf. encadré).

Les sangliers sauvages surveillés vis-à-vis de la trichinellose, de la maladie d'Aujeszky et de la brucellose porcine

Les sangliers, source potentielle de contamination des élevages de porcs en plein-air, sont en suivi triennal dans le cadre du contrôle sanitaire de la faune sauvage en Creuse. Tous les résultats trichinellose se sont avérés négatifs et, pour la maladie d'Aujeszky après une alerte en 2009/2010, les résultats sont depuis négatifs. La seule menace identifiée en matière de contamination par la faune sauvage est celle des sangliers avec la brucellose porcine pour les élevages plein-air de truies. Des sérologies brucellose sont effectuées et il en ressort un taux de positifs de 47 %. Ce résultat confirme la circulation bactérienne chez les sangliers et justifie les nécessaires mesures de protection des porcs de plein-air.

Une étape de notre concept « Le sanitaire... j'adhère ! » pour un intérêt individuel et collectif

En Creuse, le maintien de cette situation globalement favorable passe par un engagement de chacun en matière de maîtrise des risques sanitaires avec pour objectif un bénéfice sanitaire individuel et collectif. Bien que ne représentant que 6 % des élevages de Nouvelle-Aquitaine, cela nous permet de maintenir notre production porcine. Avec les professionnels regroupés au sein de sa section porcine, GDS Creuse s'investit avec un accompagnement technique (gestion des prophylaxies en relation avec la DDCSPP, attestations SDRP, formation biosécurité...) et financier (tiers-payant, fonds de solidarité Aujeszky et SDRP...). Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à nous contacter.

Biosécurité porcine, une aide de la Région Nouvelle-Aquitaine

Face à la menace d'une arrivée sur le territoire français de la Fièvre Porcine Africaine, l'État a promulgué le 16/10/2018 un arrêté ministériel visant à améliorer la biosécurité des élevages porcins avec des dispositifs à mettre en oeuvre avant le 01/01/2021. Afin d'aider les éleveurs porcins pour la mise en conformité de leurs exploitations, le Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine propose une aide pour les investissements ne pouvant pas être pris en charge dans le cadre du PCAE.

Un dossier à déposer auprès de l'interprofession porcine Nouvelle-Aquitaine avant le 14/08/2020

Les dépenses éligibles doivent être de 3 000 EUR HT minimum et 15 000 EUR HT maximum, avec une prise en charge de 40 %. Les dossiers sont à déposer auprès de l'interprofession porcine Nouvelle-Aquitaine avant le 14/08/2020. La prise en charge concerne l'achat et l'installation de clôtures, portails, panneaux de signalisation, sas, bacs et cloches d'équarrissage, aménagement d'un local de quarantaine ou d'un quai de chargement... Un courrier d'information a été envoyé à chaque éleveur porcin recensé sur la BD PORC par GDS Creuse. Vous trouverez tous les détails de l'appel à projet ainsi que le dossier à compléter sur le site internet de GDS Creuse dans la rubrique « Actions - PORCINS ». Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter GDS Creuse ou les services de la Chambre d'Agriculture.

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