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Une nouvelle sécheresse sévère frappe les éleveurs cantaliens

L´été 2004, très sec, n´a pas permis de refaire les stocks fourragers d´avant la sécheresse de 2003. Cette année s´annonce pire. La FDSEA réclame des mesures d´urgence.

Depuis un mois, c´est la rupture de pâture. Une nouvelle sécheresse, tant redoutée, frappe le Cantal. A l´image de la famille Touzet, du Gaec des Pradères à Coltines, de nombreux éleveurs distribuent les rations prévues pour l´hiver, même si leur récolte est -une fois encore- bien maigre. Prévoyant, le Gaec des Pradères a déjà acheté du fourrage : 60 tonnes de foin. "Mais à ce rythme, on ne tiendra pas un hiver entier", savent les membres du Gaec, Guy, Jean-Claude et Danielle, chez qui une délégation de la FDSEA s´est rendue le 11 août dernier. "La situation empire", a constaté le président, Patrick Escure, informant les délégués cantonaux et présidents communaux présents que le syndicat allait "alerter les pouvoirs publics".

Les pouvoirs publics alertés

"Le Cantal a été très touché par la sécheresse de 2003. Il a fallu digérer une situation critique en 2004 et, en 2005, après un printemps froid qui a retardé les premières coupes, il nous faut affronter une nouvelle sécheresse", constate le président de la FDSEA. Espérant la compréhension des pouvoirs publics, il formule deux souhaits : l´avance du paiement des aides afin de consolider les trésoreries en vue d´acheter du fourrage avant que les prix flambent et autoriser, par dérogation, à labourer et semer des prairies éligibles à la prime à l´herbe ou faisant l´objet d´un CTE. "Sur beaucoup de prairies, il n´y a plus d´herbe, seulement quelques pissenlits", affirme Robert Delair, délégué cantonal.

Baisse de moral

"Les pertes de rendement sur le département s´échelonnent de - 30 % à - 50 %", renchérit Pierre Vigier, chargé par le bureau de la FDSEA du dossier sécheresse. De retour de la préfecture, où la cellule sécheresse prenait de nouvelles décisions, il annonce que des commissions d´enquête vont se rendre sur le terrain ; première étape qui décidera ou non du classement "calamité agricole" pour le Cantal. Guy Touzet confirme que le moral des éleveurs chute, notamment chez les producteurs de lait. Quant à ses allaitantes, elles quitteront dès septembre les estives dévastées. Christian Guy, secrétaire général adjoint, confirme que, déjà, certains élevages décapitalisent, vendant leurs animaux rapidement pour n´avoir pas à acheter trop de fourrage cette année. Parallèlement, les quantités et la qualité du lait se dégradent. Le retour de la pluie serait ressenti par tous comme un soulagement.

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