Aller au contenu principal

Une image agricole négative qui nuit à l’embauche

La Fédération départementale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux a déjà 10 ans.

Jean-Marie Fabre, président de la Fédération départementale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux.
Jean-Marie Fabre, président de la Fédération départementale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux.
© J.-M. A.

Et pourtant du travail, il y en a ! Ce n’est pas Jean-Marie Fabre, président de la Fédération départementale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux, qui vous dira le contraire. Réunie il y a quelques jours en assemblée générale, la FDGEAR dresse un constat sans concession : le manque de valorisation du travail de l’agriculteur. Trois types de groupements d’employeurs (GE) caractérisent le département : les GE traditionnels (51 GE, 31 salariés en équivalent temps plein), Agri Emploi 15 (huit salariés dont sept en CDI) et le GE Arac (remplacement, 100 salariés). “Pour les agriculteurs, les atouts des groupements d’employeurs sont : ne plus travailler seul, avoir un salarié qualifié en fonction de ses besoins, une réduction des tâches administratives, une mutualisation des coûts, une assurance en cas de maladie ou d’accident, un moyen d’échange entre les exploitants...”, rappelait Marie Lacombe, animatrice de la FDGEAR.

Valoriser le métier

Depuis dix ans, la FDGEAR se donne pour principal objectif de permettre aux exploitants de concrétiser leur projet et de les accompagner dans la recherche de main-d’œuvre. Ainsi, en 2007, trois nouveaux groupements ont été créés sur les communes de Chaussenac, Arpajon et Rouffiac. “Le travail de sensibilisation sur le terrain est important, notamment à destination des jeunes. Tous les projets n’aboutissent pas bien sûr car l’agriculteur n’a pas encore la culture de chef d’entreprise”, confirmait Jean-Marie Fabre. Dans son rapport d’orientation, la FDGEAR va poursuivre sa politique de promotion et de développement, valoriser le métier de salarié agricole, maintenir la communication entre les groupements ainsi que les services proposés (coût de l’emploi, définition du profil du salarié, constitution du groupement, aide au recrutement...) et élargir le champ d’intervention aux collectivités locales. Et dans ce dernier domaine, le projet de la commune de Chalvignac peut faire boule de neige par la suite. La mairie souhaiterait en effet entrer dans le GE. À l’occasion de la dernière campagne municipale, les agriculteurs locaux ont sollicité les élus sur les besoins en matière de main-d’œuvre.

L’exemple de Chalvignac

Serge Leymonie, maire de Chalvignac et agriculteur, et son équipe soutiennent le projet de la manière suivante : s’il n’y a pas assez d’agriculteurs pour embaucher un salarié, la municipalité entrera dans le GE pour compléter les heures du salarié par des travaux d’entretien. “Voilà un exemple très intéressant avec une collectivité qui s’implique directement pour le maintien du tissu économique et social. C’est un exemple à exploiter à l’avenir”, se félicitait Jean-Marie Fabre. Reste aujourd’hui à monter et valider le projet. La FDGEAR va soutenir ce dossier qui devrait intéresser plus d’une collectivité.

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

De gauche à droite : Anthony Fayolle (SG) et Nicolas Merle (Président).
Un nouveau duo à la tête de la FDSEA de Haute-Loire

Jeudi 3 avril, le nouveau conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a élu président, secrétaire général ainsi que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière