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Une fois les touristes arrivés, souvent ils ne savent plus quoi faire

Le Cantal sait capter une clientèle touristique venue des quatre coins de France et de l’étranger, mais les informe assez mal sur des idées de sorties, durant leur séjour. 

Les hébergeurs ne guident pas assez les touristes vers des activités qui, selon leurs profils, pourraient les intéresser. 
Les hébergeurs ne guident pas assez les touristes vers des activités qui, selon leurs profils, pourraient les intéresser. 
© RSA

T out le monde le sait. Le Cantal dispose de circuits de randonnées et d’une multitudes d’activités de pleine nature, comme le canoë, l’escalade, etc. Il y a sur place quelques adresses d’excellentes tables, des panoramas à couper le souffle, des musées richement dotés, des fêtes et des spectacles toute l’année. Enfin, tout le monde devrait le savoir. Car ce qui paraît évident pour les autochtones, ne l’est pas forcément pour celui qui vient passer quelques jours de vacances dans le département. Constat sévère dressé par Cantal destination qui a réalisé une enquête d’opinion sur les cinq territoires touristiques qui composent le Cantal. En avril et début mai, le rendu de cette étude était révélé aux acteurs touristiques de ces cinq pays : Aurillac, grand pays de Salers, Saint-Flour Caldaguès Aubrac, Châtaigneraie et Massif cantalien. Le profil type du touriste qui séjourne dans chacun d’eux est différent. De fait, les attentes ne sont pas les mêmes partout.

Pays d’Aurillac

Ici, ce sont plutôt des cadres (45 à 65 ans) qui viennent entre amis. C’est d’ailleurs essentiellement pour retrouver des connaissances qu’ils font le déplacement. Sans surprise, ils préparent leur séjour - sept jours en général, soit deux jours de moins que la moyenne départementale - sur Internet. Ils privilégient la résidence privative ou l’hôtel. Lorsqu’ils choisissent un hébergement marchand, selon leur âge et leur catégorie socioprofessionnelle, les touristes sont prêts à dépenser entre 25 et 65 euros par nuitée et par personne. À leur retour, ils recommanderont leur destination à leurs proches pour l’environnement naturel, la qualité de vie... Rarement pour le patrimoine bâti ou la qualité des productions locales. Ils reprocheront également la qualité du réseau routier, les ouvertures trop restreintes de commerces, l’entretien des équipements... L’offre touristique hors saison fait également partie des points à améliorer.

Saint-Flour/Caldaguès

Dans le sud-est du département, on vient davantage en couple (plus de 55 ans), souvent par hasard ou porté par le “bouche à oreille”, hébergé surtout en hôtel. L’excursion fait partie de l’emploi du temps, ainsi que les pauses gastronomiques. Le séjour est plus long ici qu’ailleurs, sans doute en raison d’une forte proportion de retraités. Ce sont d’ailleurs des “activités douces” qui sont pratiquées : la marche, le thermalisme, etc. Le budget moyen du séjour - calculé sur une moyenne de trois personnes sur neuf jours - est de 564 euros. Si le patrimoine naturel et bâti enthousiasme, il sera reproché une mauvaise signalisation, des accès difficiles et de manière récurrente, un bon quart s’étonne des horaires de fermeture des commerces et restaurants et du déficit d’informations touristiques fournies sur place.

Massif cantalien

Les pentes les plus escarpées du département sont particulièrement prisées des groupes. La pratique d’activités sportives de pleine nature explique aussi que c’est autour du massif que la clientèle touristique est en moyenne la plus jeune. Logique qu’on trouve aussi sur ce territoire où se dessinent les pistes de ski plus des trois-quarts de la clientèle hivernale. Des activités qui engendrent un coût et font de ce territoire celui sur lequel les dépenses du séjour sont les plus élevées (972 € pour trois, alors que la moyenne départementale est de 704 €). Quant à l’hébergement, ce sont ici les meublés qui ont la préférence. L’éloignement par rapport aux activités proposées ou l’absence de connexion Internet (wifi) fait partie des motifs de déception qui s’ajoutent à ceux évoqués dans les autres territoires.

Grand pays de Salers

Changement d’ambiance touristique, avec ici des amoureux des vieilles pierres et du caractère historique de nos cités. Une clientèle familiale, mais aussi la plus forte concentration de seniors. On y vient par affinité, mais aussi de départements ou régions limitrophes, appréciant la proximité d’un territoire réputé riche de son héritage patrimonial et gourmand en termes de produits locaux. Ici, on apprécie le calme, la beauté des paysages et un bon rapport qualité/prix. En revanche, il est régulièrement fait grief du manque d’activités proposées et du peu d’équipements de loisirs. Et ici, peut-être plus qu’ailleurs encore, d’un manque de concertation des fermetures hebdomadaires des commerces ou “du dépeuplement”.

La Châtaigneraie

Le sud du département, qui lui attire une clientèle plus familiale avec enfants, n’est pas épargné par ce type de remarques. On y enregistre d’ailleurs un taux d’insatisfaction légèrement supérieure à la moyenne départementale. D’autant plus dommageable que les nombreux événementiels qui y sont organisés captent jusqu’à 15 % de la clientèle qui y séjourne lors d’une escale plus longue que la moyenne départementale, dépassant les dix jours. La gastronomie est une des premières raisons qui motivent la destination Châtaigneraie où les gîtes sont prisés. Pourtant, c’est ici qu’on reste le plus économe avec un budget moyen de 545 € pour trois personnes pendant neuf jours.

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