Une deuxième jeune promotion pour assurer la relève des porte-drapeaux
Vendredi 11 novembre, la célébration de l'Armistice de 1918 était célébrée à Aurillac avec la participation active de jeunes portant les drapeaux des différents ordres.
À la fin de la guerre d'Algérie, en 1962, les combattants avaient 20 ans. Ils sont aujourd'hui octogénaires. C'est pourtant à eux qu'incombent le plus souvent de porter les drapeaux lors de chaque cérémonie en hommage aux victimes des guerres. Tant qu'ils en ont la force, il leur revient de transmettre le flambeau à de plus jeunes, motivés par la fonction. C'est tout l'objet de "l'école des porte-drapeaux" que le Cantal peut s'enorgueillir d'avoir mis sur pied :
seulement trois départements des douze de la Région en sont dotés. Une initiative et une animation conjointes de la Délégation militaire départementale (DMD) et de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (OnacVG).
Formation en trois temps
Aux 16 jeunes formés l'année dernière, s'ajoutent 10 lycéen(ne)s pour cette seconde promotion, volontairement moins nombreux avec l'idée de réaliser désormais deux sessions par an. Le lieutenant-colonel Perret rappelle le principe de la formation en trois étapes : "Une journée théorique pour rappeler l'histoire des conflits, les valeurs défendues aujourd'hui et les différentes cérémonies qui ponctuent le calendrier. Puis une journée pratique avec maniement du drapeau et le protocole, chacun épaulé par un titulaire. Enfin, le jeune porte-drapeau participe concrètement à une cérémonie officielle, en l'occurrence celle du 11-Novembre, son parrain à ses côtés." Après quoi cette relève doit être à même de participer en toute autonomie à un cérémonial dans sa propre commune. Pour le volet pratique, mercredi 9 novembre, l'atrium du Conseil départemental aux plafonds suffisamment hauts et qui, de surcroît, abrite une exposition sur le monde combattant (voir ci-dessous), s'est avéré une salle d'apprentissage idéale pour Arthur, Daniella, Camille, Louna, Charles-Enzo, Aurélien, Lisa, Alban... Des volontaires qui viennent des lycées aurillacois Pompidou, Monnet-Mermoz, Gerbert, Duclaux, mais aussi de Mauriac.

Témoignage
Maïa (Duclaux), elle, a pour parrain Michel Flotte, porte-drapeau depuis 43 ans. Il confie à sa filleule que la principale difficulté rencontrée sera le vent ! Pas de quoi décourager la jeune fille qui tient à rendre hommage à ceux qu'elle appelle "les héros de la guerre". Elle a trouvé dans cette formation une opportunité pour s'engager à son tour, suivant son frère, qui lui sert de modèle. Michel Flotte est ému : "C'est beau qu'il y ait une relève. C'est même exceptionnel."
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