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Une artiste de selle déterminée

Arrivée au début du mois dans le Cantal, Marie Desodt, une jeune Lilloise est en résidence d’artiste équestre au Haras national d’Aurillac pour deux ans avec ses trois poneys de spectacles : de voltige et de dressage.

Marie Desodt est en résidence d’artiste au Haras national d’Aurillac depuis le début du mois d’avril et ce, pour deux ans.
Marie Desodt est en résidence d’artiste au Haras national d’Aurillac depuis le début du mois d’avril et ce, pour deux ans.
© SM

Marie Desodt a commencé l’équitation comme beaucoup d’enfants, à cinq ans, au poney club puis en poursuivant un parcours CSO (concours de saut d’obstacle) près de chez ses parents, près de Lille. Aujourd’hui, à seulement 21 ans, elle est arrivée à Aurillac la tête pleine de projets. C’est dans le cadre d’un partenariat entre l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation) et la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) du pays d’Arles que l’opportunité d’une résidence d’artiste dans un Haras français de son choix s’est présentée. Logés, elle et ses trois poneys (deux petits Shetland et un grand Conemara), disposent d’une chambre, de trois boxes ainsi que de toutes les infrastructures de travail du Haras d’Aurillac. En échange, elle a pour mission d’assurer les visites de l’établissement et d’y réaliser de petits spectacles pour le grand public. Objectif de l’opération pour cette jeune artiste : la professionnalisation.

De la passion à la professionnalisation

 

Pour arriver à ses fins, Marie Desodt n’a jamais manqué d’audace et cela a manifestement payé. Le bac en poche, encore mineur, elle apprend que Mario Luraschi, un artiste équestre français, cherche des écuyers pour son spectacle de chevalerie en Allemagne, dans le parc d’attraction Europa Park. Elle passe alors deux saisons de neuf mois à travailler auprès de lui. “Mario Luraschi est mon modèle, mon objectif est d’avoir une carrière comme lui”, confie-t-elle. C’est là-bas, avec son poney Conemara Jasmin, qu’elle possède depuis ses 13 ans, que la jeune fille apprend la haute école (figures de dressage) et la voltige cosaque grâce à un ami de Mario Luraschi, Sebastian Yanes. À l’issue de ses deux saisons, celui-ci lui conseille de partir chez un autre artiste, Ricardo Navas, un dresseur espagnol qui se trouve près de Séville. Ce qu’elle fait, pour deux ans à nouveau. En Andalousie, elle perfectionne ses connaissances en dressage avec son premier poney mais aussi avec son petit Shetland Bigou qu’un ami transporteur lui a ramené du Nord.

 

Un retour en France pour vivre de sa passion

 

à peine un mois après son retour, Marie Desodt participe, fin janvier, au salon Cheval passion en Avignon. À cette occasion, elle rencontre Fabien Galle, de la société équi’Créa chargée de s’occuper de la mise en résidence des artistes équestres. Au vue de ses performances en spectacle, il lui propose de participer au programme de résidence d’artiste dans un des Haras français. Marie Desodt fait le choix d’Aurillac, d’abord pour son cadre naturel mais aussi pour sa situation géographique, proche du Sud, où les festivals et les manifestations sont plus nombreux. C’est donc trois mois après avoir quitté Séville que Marie Desodt débarque dans le Cantal. L’objectif pour la jeune artiste est de perfectionner ses trois poneys : ses deux compagnons de voyage mais aussi sa dernière acquisition, Spiro, un jeune poney Shetland appaloosa qu’elle compte dresser. Mais pour pouvoir vivre de ses spectacles, Marie Desodt va se produire dans de nombreuses manifestations à la fois locales et nationales, dans le cadre de plusieurs festivals. “L’avantage, c’est qu’avec les petits poneys je n’ai besoin que de très peu d’espace pour faire un spectacle. Je peux me produire dans des jardins de maisons de retraite ou d’écoles par exemple”, explique la jeune artiste. Elle espère aussi pouvoir participer aux nombreuses manifestations estivales de la région. N’occupant que deux des trois boxes qui lui sont mis à disposition par le Haras d’Aurillac, Marie va aussi proposer le dressage des chevaux, notamment pour des particuliers, qu’il s’agisse du dressage complet ou seulement de perfectionnement. “Si quelqu’un, par exemple, veut apprendre à son cheval à faire le pas espagnol ou toute autre figure, je peux m’en charger”, explique-t-elle.

 

 

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

 

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