L'Union du Cantal 10 août 2005 a 00h00 | Par Renaud Saint-André

Une année favorable à la lentille de Saint-Flour

La relance de la culture de la lentille blonde en Planèze et pays de Saint-Flour s´avère
une réussite. La vingtaine de producteurs se félicite d´une récolte 2005 prometteuse.

Abonnez-vous Reagir Imprimer
Semée début avril, la lentille blonde est récoltée ces jours-ci. Loin des premières expériences conduites à la fin des années 90, sur seulement quelques centaines de mètres carrés, ce sont désormais une vingtaine d´agriculteurs qui cultivent ce légume sec sur 27 hectares. "Et cette année, le rendement devrait être bon", pensent-ils, à en juger par les premiers résultats de la récolte 2005. Entre 16 et 20 quintaux par hectare dégageront une marge nette de plus de 1 500 euros l´hectare. C´est l´entreprise locale de travaux agricoles Missonier qui est chargée du battage, pour le compte de l´association de producteurs.

Jusqu´à 20 quintaux par hectare

"Dès que le moment de récolter est venu, nous faisons appel à cette entreprise de Talizat qui, grâce à sa proximité, intervient rapidement", indique le permanent de l´association, Romain de Labalette. "Rester fidèle à cette entreprise permet en outre d´avoir une machine spécialement dédiée, donc toujours propre, et des conducteurs expérimentés qui connaissent désormais bien la lentille". Après quoi la production part à Cournon d´Auvergne, dans le Puy-de-Dôme, où la blonde est triée ; elle revient ensuite en pays de Saint-Flour où le CAT est chargé du conditionnement : ensachage pour les particuliers et les professionnels. Car le réseau de distribution est disparate, de l´épicerie fine locale aux brasseries parisiennes qui écoulent un quart du volume produit. "Il nous reste à développer un potentiel de diffusion sur les secteurs d´Aurillac et de Clermont-Ferrand", convient Romain de Labalette.

Bientôt un label rouge et une IGP

Les démarches de certification, en cours, devraient conforter un réseau de distribution qui ne demande qu´à grandir. Le label rouge est un gage de qualité sur le produit ; dans un second temps, l´IGP protégera la zone de production. "Le rapport de Brigitte Navez, expert technique nommée par le ministère, est encourageant", estime Denis Bonneau, technicien à la Chambre d´agriculture, chargé des démarches qualité. Après lecture du projet en vue de l´obtention du label, Brigitte Navez juge ce dossier "intéressant, car il contribue à la revalorisation et la diversification des légumes secs. La lentille blonde de Saint-Flour apparaît bien, dans son créneau, comme une production de qualité". A la lueur des conclusions de l´expert, la commission nationale devrait étudier le dossier en septembre prochain. C´est également en septembre (les 12 et 13) que le groupe chargé de la certification IGP se rendra dans le Cantal examiner sur place ce projet, porteur d´avenir pour des éleveurs qui ont choisi de se diversifier.

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Union du Cantal se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,