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Sénatoriales : Descoeur, candidat de la ruralité

L'ancien député et président du Conseil général a annoncé mercredi sa candidature aux sénatoriales.

Vincent Descoeur n'a pas caché que durant ces derniers mois, "il souffrait de ne pas être du débat national".
Vincent Descoeur n'a pas caché que durant ces derniers mois, "il souffrait de ne pas être du débat national".
© P.O

Un mois jour pour jour avant les élections sénatoriales, Vincent Descoeur a officialisé mercredi sa candidature pour défendre les territoires ruraux, et combattre une réforme territoriale qu'il n'a eu de cesse de dénoncer ces derniers mois en tant que président du Conseil général. Une annonce qui intervient au lendemain de la crise gouvernementale, et qui promet déjà un scrutin à au moins trois candidats, avec les sénateurs Mézard et Jarlier sortants.


Pourquoi ce choix de candidater à la Haute assemblée ?


Vincent Descoeur : "Cette déclaration intervient dans un environnement instable de la vie politique pour la France, mais aussi dans un contexte incertain pour les territoires ruraux et les départements comme le Cantal. Dans ce contexte, et parce que les prochains mois vont être très importants  avec  des  décisions,  des votes, qui vont engager l'avenir de  notre  département  et  de nos  communes,  j'ai  souhaité m'engager dans cette élection pour participer au débat national.Si je m'engage avec l'objectif de conduire une action dans ce qui devrait être la majorité au Sénat, je pense d'abord Cantal, avant toute considération. Je ne peux accepter le traitement qui nous est réservé, et le manque de considération dont souffrent les communes du département et ceux qui ont fait le choix d'y résider. J'ai dit depuis des mois combien j'étais scandalisé par la remise en cause de la péréquation, par le découpage cantonal absurde qui a été imposé sans concertation ni la moindre considération pour les élus. Vous connaissez aussi mon  opposition  au  projet  deréforme territoriale, et ma crainte de voir s'éloigner les centres de décision. Je considère à cet instant qu'il est de ma responsa- bilité de franchir le pas."



Ne regrettez-vous pas cette décision à l'aune d'une possible dissolution de l'Assemblée et de législatives anticipées ?


V. D. : "La question n'est pas de savoir ce qui est le plus confortable pour Vincent Descoeur. Je ne fais pas le choix de la facilité. Ma décision est prise et définitive. Je ne fais pas de plan sur la comète, ni de pari sur la pérennité du gouvernement Valls 2. Je ne veux pas rentrer dans ce jeu qui serait une approche politicienne, opportuniste, égoïste."


Votre action n'aurait pourtant pas été plus efficace en tant que député ?


V. D. : "Je le redis, demain il sera trop tard. Les mois qui viennent vont être décisifs pour l'avenir de nos territoires, et je suis convaincu  que  c'est  au  Sénat qu'on doit pouvoir constituer une force de frappe des ruraux, d'autant plus si cela se conjugue avec l'émergence d'une nouvelle majorité que j'appelle de mes voeux. Le Sénat est la caisse de résonnance du rural, des collectivités territoriales, même si je regrette que ça n'ait pas été le cas ces derniers temps. À l'inverse, il y a fort à parier que dans les prochains mois, l'Assemblée soit guidée par une majorité resserrée autour d'une discipline de fer."



Sous quelle étiquette se présente le candidat Descoeur ?


V. D. : "Ma sensibilité est connue, et je suis aujourd'hui investi par l'UMP. Mais je me suis toujours efforcé tout au long des douze années passées au Conseil général  de   rassembler   le   plus largement possible autour des projets, en respectant toutes les sensibilités. Je me présente avec une suppléante, Marie-Paule Quairel, élue d'une petite commune rurale, Molèdes, et présidente de la communauté de communes du pays de Massiac."



Le fait qu'elle soit élue du territoire massiacois a-t-il pesé ?


V. D. : "Je souhaitais avoir une présidente de communauté de communes, et c'était la seule de ma sensibilité politique. Si le fait qu'elle soit du pays de Massiac n'a pas été un critère premier, j'ai plaisir à rappeler qu'elle est aussi la suppléante d'Alain Marleix au Conseil général..."


Avec quels programme et engagements pensez-vous convaincre les grands électeurs ?


V. D. : sur un bilan sénatorial, je peux faire valoir une expérience parlementaire mais aussi un bilan à la tête du Département. Au cours des douze ans écoulés, le Cantal a évolué, il s'est passé des choses, on a renforcé notre attractivité, modifié en profondeur notre image, mais j'ai le sentiment que tout ce qu'on a pu construire avec les communes et communautés de communes va être remis en cause par ces réformes. Aussi, je prends l'engagement de mener ce combat sans ambiguïté, sans état d'âme, ni faiblesse, à défendre les territoires ruraux comme les nôtres, que certains qualifient désormais "d'hyper-ruraux". Je m'engage à me rendre disponible pour les élus dès lors qu'ils me solliciteront, je veux privilégier une relation de proximité avec pour seule ambition d'être efficace et utile pour le Cantal."



Si vous êtes élu sénateur, laisserez-vous votre siège au Conseil général ?


V. D. : "Je le ferai en 2017, comme le prévoit la loi sur le non-cumul des mandats. Mais je ne quitterai pas le Conseil général avant, et je m'intéresserai très en amont à la suite et à la succession."

 

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