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Saint-Cernin : le photovoltaïque rembourse l’investissement du bâtiment de Cuma

Les adhérents de la Cuma de Saint-Cernin ont trouvé le moyen de financer leur local de stockage de matériel, en montant une société qui exploite les panneaux solaires installés sur le toit.

Le président Phialip, entouré d’une partie des adhérents et de son conseil, devant le bâtiment de la Cuma.
Le président Phialip, entouré d’une partie des adhérents et de son conseil, devant le bâtiment de la Cuma.
© R.S.-A.

Tout au fond de la zone d’activité de Saint-Cernin, un bâtiment devant lequel une vaste aire goudronnée permet de manoeuvrer facilement, y compris de gros engins. Il faut dire que ce bâtiment est celui d’une Coopérative d’utilisation de matériel agricole, la Cuma du pays de Saint-Cernin. “Nous avons pensé à abriter le matériel pour plusieurs raisons”, explique Jacques Phialip, agriculteur à Freix-Anglards et président de la Cuma depuis 2009. “Cela permet de voir s’il est bien entretenu, rendu propre, graissé,... En le tenant à l’abri, on économise sur l’entretien et, le cas échéant, on s’assure d’un meilleur prix de reprise.” Afin de limiter auprès des adhérents l’impact du nouvel investissement - 330 000 € - le conseil d’administration a su être inventif. L’idée : revendre de l’énergie pour rembourser l’emprunt. Pour être juridiquement dans les clous, il a fallu créer une société de type Sasu (Société par actions simplifiée unipersonnelle). La Cuma étant actionnaire unique, les relations entre propriétaire et locataire sont simplifiées.

Montage juridique et financier Ainsi, la toiture de ce bâtiment de 666 m2 compte neuf centrales photovoltaïques de 9 kW chacune qui produisent de l’électricité rachetée à 0,29 €/kWh. La construction était achevée en 2015, la mise en service de la production d’énergie immédiate. Le stockage n’a été pour sa part opérationnel qu’à partir de l’hiver 2016. Le conseil d’administration de la Cuma du pays de Saint-Cernin a également pensé à y créer une partie salle de réunion/bureau, ainsi qu’un vestiaire équipé de douche. “Car nous pensons rapidement embaucher un salarié”, révèle Jacques Phialip. Un chauffeur qui serait aussi en charge de l’entretien du parc de matériel et qui, par convention, pourrait assurer des missions de prestation auprès des adhérents. La Cuma, créée en 1988, compte à ce jour près de 70 adhérents, parmi lesquels de nombreux jeunes, dont certains viennent tout juste de s’installer. Chacun y trouve à disposition une trentaine d’outils pour le travail du sol, l’entretien, l’épandage, etc. (pour une valeur qui dépasse les 320 000 €). Du fait de sa grande taille, la Cuma travaille par groupe : Saint-Illide, Besse, Saint-Cernin et Saint-Cirgues-de-Malbert. Fiers de leur fonctionnement et de leurs idées, les membres du conseil d’administration ont tenu à les faire partager lors d’une journée portes-ouvertes, organisée le 4 août en présence des artisans locaux qui ont réalisé le bâtiment, des concessionnaires de machinisme, des élus - dont le président du Conseil départemental, Bruno Faure - et de tous les adhérents. Et le président Phialip de conclure : “Cela donnera peut-être des idées à d’autres”.

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