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Régionales : une triangulaire pour dimanche prochain, après le verdict du premier tour

La liste du président sortant de Rhône-Alpes (PS) n’arrive que troisième, derrière l’union de la droite de Laurent Wauquiez et le FN conduit par Christophe Boudot.

© Union du Cantal

Avec 24 811 voix et 44,34 % des exprimés, la liste d’union de droite de Laurent Wauquiez, emmenée dans le Cantal par Alain Marleix, est sortie dimanche soir dans le Cantal avec un sacré galop d’avance du virage du premier tour. Elle devance de près de 20 points la liste PS-PRG (12 554 voix, 22,44 %) du président sortant de la Région Rhône-Alpes, qui recule de près de dix points par rapport à 2010. Et se paie même le luxe d’une progression de près de 2,5 points par rapport à 2010. Défiance vis-à-vis du parti au pouvoir qui n’a pas bénéficié de l’effet post-attentats et peine toujours à dégonfler les rangs des chômeurs et regonfler les carnets de commande des entreprises, prime au voisin altiligérien, le seul Auvergnat tête de liste régionale, ont à l’évidence joué dans l’isoloir. Le contexte anxyogène de cette fin d’année a certes dopé le score du Front national (17,38 %) mais sans que les Cantaliens ne cèdent à la vague bleue marine qui a déferlé dans nombre de départements et régions métropolitains. Néanmoins, c’est au prisme des résultats des 12 départements de la future grande Région qu’il faut analyser ce scrutin à l’aube du second tour. Un second tour qui prendra donc les allures d’une triangulaire Wauquiez/Boudot/Queyranne.

Les réactions

Alain Marleix, LUD (44,34 %)

Tête de liste cantalienne d’une union de la droite conduite par Laurent Wauquiez, le député Marleix (LR) n’a pu que se réjouir, dès les scores du département révélés : “On fait ici le double du président sortant.” Il se félicite en particulier du vote des communes rurales où l’écart est encore plus probant. “Je note aussi que l’on arrive en tête à Vic-sur-Cère, où la tête de liste socialiste administre la commune…” Restant toutefois prudent, il espère que l’entente de la droite et du centre fera encore mieux au second tour, d’une part en mobilisant les abstentionnistes, d’autre part en prenant des voix au FN : “Au premier tour, c’est un vote de sanction face à des provocations comme l’interdiction des crèches dans les mairies ou inhérent à l’année cauchemardesque vécue par les agriculteurs. Au second tour, ce sera davantage un vote de raison.”

 

Dominique Bru, LUG (22,44 %)

Même si les mines socialistes étaient abattues dimanche soir en préfecture, Dominique Bru, tête de liste dans le Cantal, se voulait combative, “confiante”, relativisant le recul enregistré : “Nous sommes dans la moyenne régionale avec un très bon score sur Aurillac où on arrive devant le candidat de droite si on totalise les voix de la gauche. C’est une reconnaissance du travail accompli en Auvergne.” Un “vote de confiance”, qui “nous incite à poursuivre dans la même dynamique, autour de nos valeurs d’humanisme, de solidarité, d’égalité, qui constituent l’ADN de notre programme, et nos propositions fortes (…) qui sont des remparts aux dérives populistes de nos adversaires de droite”.

 

Gilles Lacroix, responsable départemental Front national (17,38 %)

“On triple notre score dans le Cantal (NDLR : par rapport à 2010). Notre stratégie d’ancrage paie. C’est également un rejet de toutes les politiques menées, qu’elles soient de droite ou de gauche, qui sont les mêmes d’ailleurs...” Pour le chef de file frontiste, le Cantal “découvre les réalités des grandes villes faites d’incivilités, de cambriolages, de sorties de boîte de nuit qui se passent mal…” Pour autant, dans le département, Gilles Lacroix ne voit guère la hiérarchie évoluer au second tour. À l’échelle Auvergne-Rhône-Alpes en revanche, il estime que la victoire de Wauquiez n’est pas acquise faute de réserves de voix “alors qu’on (le FN) peut compter sur des reports de voix de Debout la France et de l’UPR”.

 

Jean-Paul Peuch, MRC-PC (5,53 %)

“Pour une liste que l’on donnait plutôt absente sur le Cantal, on a été assez présent. Aujourd’hui, il faut regarder un contexte national qui a joué pour beaucoup dans les résultats. Pour le second tour, il faut faire barrage à un seul homme - Laurent Wauquiez. Il faut que les forces de gauche fassent barrage à cette mauvaise ambition” Ariel Geoffriau, troisième sur la liste Le Rassemblement (3,88 %) “Nous sommes très déçus. Il y a eu un effet “attentats” qui a changé le curseur d’une campagne devenue très nationale et sur des enjeux (NDLR : la sécurité) qui n’ont rien à voir avec les Régionales. Notre tort, c’est d’être restés sur un registre régional avec des projets bien précis. Mais nous allons rester sur nos convictions. Des décisions vont être prises pour savoir quelle position nous devons adopter. Mais l’idée numéro 1, c’est de faire barrage à la droite.”

Ariel Geoffriau, troisième sur la liste Le Rassemblement (3,88 %)


“Nous sommes très déçus. Il y a eu un effet “attentats”  qui a changé le curseur d’une campagne devenue très nationale et sur des enjeux (NDLR : la sécurité) qui n’ont rien à voir avec les Régionales. Notre tort, c’est d’être restés sur un registre régional avec des projets bien précis. Mais nous allons rester sur nos convictions. Des décisions vont être prises  pour savoir quelle position nous devons adopter. Mais l’idée numéro 1, c’est de faire barrage à la droite.”

 

François Vermande, tête de liste Debout la France (2,95 %)

“Ce score est décevant malgré tout le travail effectué par l’équipe. Nous avons été durant deux mois sur le terrain, je ne suis pas parachuté, nous voulions remuer le Schmilblick et attirer des gens qui en avaient assez du système... Pourquoi ça n’a pas accroché ? Je n’ai pas la réponse... Et sil y en a certains qui ont voté Front national, c’est qu’à droite comme à gauche, nous n’avons pas fait notre boulot depuis 10-13 ans.” Nicole Soulenq Coussain (100 % Citoyen, 1,44 %) Elle et ses colistiers espéraient franchir au moins les 2 %. “Nous revendiquons notre indépendance dans les idées comme pour les moyens et nous avons donc fait une campagne “low-cost”. Ce peut être aussi une remise en cause personnelle, explique la tête de liste pour le Cantal. Mais nous sommes partis sincères, avec des idées, comme miser sur la route pour le désenclavement du département et la formation pour son développement.” Face à la montée du FN, elle estime : “On ne peut qu’espérer pour le second tour que les électeurs voteront “pour” des idées et pas “contre.”

Nicole Soulenq Coussain (100 % Citoyen, 1,44 %)


Elle et ses colistiers  espéraient franchir au moins les 2 %. “Nous revendiquons notre indépendance dans les idées comme pour les moyens et nous avons donc fait une campagne “low-cost”. Ce peut être aussi une remise en cause personnelle, explique la tête de liste pour le Cantal. Mais nous sommes partis sincères, avec des idées, comme miser sur la route pour le désenclavement du département et la formation pour son développement.” Face à la montée du FN, elle estime : “On ne peut qu’espérer pour le second tour que les électeurs voteront “pour” des idées et pas “contre.”

 

Chantal Gomez, tête de liste régionale Lutte ouvrière (0,67 %)

“Cette progression du FN est une mauvaise nouvelle tant ce parti est profondément anti-ouvrier. Mais si le FN engrange la montée des idées réactionnaires, les deux autres partis l’entretiennent. La droite a repris le langage et le programme de l’extrême droite. (...) Quant au PS, il ne s’est pas contenté de reprendre le programme du FN : au pouvoir, il l’a carrément mis en œuvre. (...) La leçon que les travailleurs doivent en tirer, c’est qu’ils ne pourront pas défendre leur droit à l’existence par les urnes, mais seulement par la lutte de classe. (...) Je ne donne aucune consigne de vote.”

 

Grégory Pautrat, UPR (0,64 %)

“Nous sommes très contents des résultats. On multiplie par deux le nombre de voix par rapport aux Européennes. C’est très encourageant, d’autant que l’on n’a pas bénéficié d’une couverture médiatique des plus équitables. Les Cantaliens, les Auvergnats, n’ont pas voté UPR parce qu’ils n’ont pas d’idée, au contraire, mais parce qu’ils ne nous connaissent pas. Nous prenons les chiffres du premier tour avec beaucoup de prudence. Pour nous, le FN stagne et ce sont plutôt les grands partis qui s’effondrent. Notre position pour le second : s’abstenir.”

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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