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Qu’attendre de la nouvelle IGP ?

La nouvelle IGP “Salaisons d’Auvergne” est-elle à même de relancer une dynamique autour de la production porcine régionale ? Ce sera le thème d’une table-ronde programmée dans le cadre de la fête de la Mangona.

Les organisateurs et partenaires de la fête de la Mangona ont rendu visite aux Battut, naisseurs-engraisseurs de porcs en plein air à Mauriac.
Les organisateurs et partenaires de la fête de la Mangona ont rendu visite aux Battut, naisseurs-engraisseurs de porcs en plein air à Mauriac.
© L'Union du Cantal
En Gaec depuis 2001, Marie-Hélène, Daniel Battut et leur fils Benoît font partie des rares naisseurs-engraisseurs cantaliens de porcs en plein air. Daniel Battut s’est installé au lieu-dit Albos, sur la commune de Mauriac, en 1983 avec 40 vaches allaitantes. Pendant quelques années, cette production a été complétée par l’élevage de 200 veaux en batterie avant de passer au porc en plein air. Initialement, les éleveurs avaient envisagé un bâtiment d’une capacité de 450 porcs pour 70 truies. Ce projet, qui nécessitait une enquête de deux à trois ans pour un coût de 10 à 15 000 euros, a finalement découragé la famille qui a préféré développer un projet plus modeste.
Une nouvelle grille qui change la donne
Au moment d’installer le fils, l’exploitation s’est mise à engraisser, sur paille, les porcelets qui étaient auparavant vendus à trois semaines. Au bout de neuf semaines d’engraissement, les animaux produits sont pris en charge par le groupement MC Porc et sont abattus à La Palisse ou Neussargues, parfois à Saint-Flour ou Capdenac, sous l’estampille “Porc de montagne Blanc bleu cœur” grâce aux graines de lin (riches en Oméga 3) qui sont ajoutées à leur alimentation. Dix à douze coches sont transformées chaque année dans un laboratoire extérieur loué pour l’occasion, l’exploitation ne comprenant ni atelier de transformation ni séchoir. Mais la nouvelle grille de classement TMP, qui a remplacé en décembre la grille TVM, change la donne en favorisant la production de porc maigre. Les membres du Gaec se demandent aujourd’hui s’ils doivent investir dans la transformation ou dans la génétique maigre. “Je préfèrerais qu’un salaisonnier joue le jeu et me dise : “Je prends tes cochons à tel prix”, avoue l’exploitante en appelant de ses vœux un mouvement des salaisonniers en direction de l’IGP (Indication géographique protégée) “Salaisons d’Auvergne”.

“Redonner aux jeunes l’envie de faire du porc”
Pour Marie-Hélène Battut, c’est évident, “il faut relégitimer la production porcine dans la région. Il faut redonner aux jeunes l’envie de faire du porc”. À ce titre, elle déplore que les formations spécifiques à cette filière soient si éloignées. Autant de points qui seront évoqués, à Laroquebrou, dans le cadre d’un débat intitulé “L’IGP salaisons d’Auvergne arrive, la filière porcine se met en route…”, qui se tiendra le dimanche 25 février sur la fête de la Mangona. Tous les acteurs de la filière sont invités à y participer pour réfléchir ensemble aux moyens à mettre en œuvre pour que l’IGP devienne un facteur de développement local.

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