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Puy Mary : "On est loin d'un tourisme de masse !"

Fort d'une saison estivale exceptionnelle qui a joué les prolongations avec le Tour de France, le Grand site Puy Mary veut capitaliser sur cette aura 2020sans dénaturer son identité...volcanique.

Le Grand site a reçu une affluence exceptionnelle.
Le Grand site a reçu une affluence exceptionnelle.
© Puy d'Images

Philippe Fabre l'a martelé vendredi 6 novembre lors d'un point presse bilan de la saison du Grand site Puy Mary : quand bien même cet été 2020 a été un millésime exceptionnel en termes de fréquentation du territoire du Grand site (et du Cantal en général), "on n'est pas là pour faire la course aux compteurs, notre ambition c'est de bien accueillir les touristes, de façon bienveillante mais aussi bien comprise des habitants du territoire, tout en préservant nos paysages". Et le président du syndicat mixte l'a réaffirmé : même si on s'est souvent cru au 15 août tout au long d'une saison estivale hors normes (avec un pic de fréquentation le 19 août où le Puy Mary a été gravi par 2 320 courageux), pas question de parler de tourisme de masse contre lequel certains oracles critiques se sont déjà érigés.

130 000 sur le Puy Mary

L'éco-compteur installé depuis 2019 au sommet de l'ancien volcan a enregistré sur les dix premiers mois de l'année 130 000 passages au Puy Mary, soit 30 % de plus que sur toute l'année précédente. Soit aussi un gros quart du flux estimé au Pas de Peyrol
(500 000) et bien loin du million de Français et étrangers qui partent chaque année à l'assaut de la dune du Pilat, classée elle aussi Grand Site de France. "On n'est pas dans un tourisme de masse, la fréquentation de cet été reste raisonnable et on n'a pas eu à observer de dégradations ni de phénomènes désagréables dans nos montagnes", affiche le maire de Mandailles. Y compris les quelques journées où ça a bouchonné au Pas de Peyrol. "C'est un peu comme lorsqu'on parle des problèmes de stationnement au Lioran, ils existent mais quelques jours seulement dans l'année, c'est un souci de riches !"
Ces embouteillages n'ont plus rien à voir avec ceux du passé grâce à la montée en puissance du transport par navettes (4 500 voyageurs cet été, soit + 10 %) mais aussi et surtout l'instauration d'une vignette pour éviter les "voitures ventouse" dont 18 000 automobilistes se sont acquittés cette année. "La plus haute journée, on a vendu 450 vignettes et on a pu assurer trois rotations complètes sur le parking du Pas de Peyrol, avec l'appui des trois agents en poste au col pour fluidifier la circulation mais aussi souvent servir de premier point d'information", plaide Jean Privat, directeur du syndicat mixte. Rappelant au passage que les recettes de ces vignettes (72 000 EUR) permettent de restaurer chaque année des portions de zones érodées du site et de contribuer au financement des navettes.

Un phare pour le tourisme départemental

Forte de cet engouement 2020, qu'ont connu d'autres grands espaces plébiscités des Français au sortir du premier confinement, la petite équipe du Grand site entend bien marquer l'essai en misant sur un étalement de la saison comme elle l'a fait ce mois de septembre en profitant d'un Tour de France retardé (4,8 millions de téléspectateurs à l'arrivée au Puy Mary et 10 000 connexions le 11 septembre sur le site internet du Grand Site) et de l'organisation du premier triathlon cantalien (Volcan'x) au lac des Graves. "Cette année, on a eu un véritable effet d'aubaine, ne laissons pas retomber le soufflé, faisons en sorte que les touristes qui ont découvert le Cantal y reviennent et en soient les ambassadeurs autour d'eux. Car le tourisme c'est de l'économie, des commerces locaux pérennisés, renforcés...", exhorte Philippe Fabre, pour qui l'attrait du Puy Mary doit servir de locomotive à tout le département et au-delà. "Quand on vient au Puy Mary, j'aimerais bien qu'on aille faire aussi du canoë à Vieillevie, qu'on aille voir le viaduc de Garabit, pousser plus loin vers les volcans du Puy de Dôme, et vice-versa", poursuit-il, prônant une vision décloisonnée du tourisme cantalien et auvergnat.

leg : Cent trente mille visiteurs ont gravi le Puy Mary cette année, rien à voir avec le flux de la dune du Pilat, insiste Philippe Fabre.

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