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Préparer ses génisses pour un vêlage à deux ans

Le Syndicat départemental de la race organise une journée sur l’élevage des génisses le 30 janvier.

Le vêlage à deux ans est tout à fait réalisable en montbéliardes, à condition de respecter quelques règles.
Le vêlage à deux ans est tout à fait réalisable en montbéliardes, à condition de respecter quelques règles.
© dr

Le vêlage à deux ans des génisses laitières est une pratique encore peu répandue dans les cheptels montbéliards cantaliens, où la moyenne des premières mises bas se situait en 2007 à 35,3 mois. Pourtant Philippe Riol, technicien au Contrôle laitier, est convaincu que cette conduite peut être intéressante à plus d’un titre. D’abord, parce que les vêlages précoces permettent une meilleure rentabilisation des génisses, par une mise en production avancée. “C’est aussi en phase avec le nouveau cahier des charges de l’AOC cantal qui induit des limitations de concentrés et d’ensilage”, analyse Philippe Riol. “Avec une productivité par vache potentiellement un peu réduite, il faudra peut-être plus d’animaux à certains éleveurs, le vêlage à deux ans peut donc être une opportunité, d’autant que le décret prévoit l’élevage de génisses sur la zone”, poursuit le technicien qui interviendra le 30 janvier à Saint-Flour lors d’une journée technique organisée par le Syndicat montbéliard en lien avec le Contrôle laitier et la Chambre d’agriculture (voir programme ci-dessous).

Des résultats économiques intéressants
D’un point de vue économique, l’incidence d’un vêlage à deux ans est quasiment nulle comme l’attestent les résultats présentés lors d’une première journée en juillet dernier sur l’élevage du Gaec Cussac de la Chomette : seulement 177 litres de moins sur la lactation à 100 jours, un point de moins pour le TB et un TP équivalent par rapport à un lot de génisses ayant vêlé à trois ans. “Il faudra certes plus de concentré pour amener une génisse au vêlage à deux ans, mais d’un autre côté, elle produira plus tôt et consommera moins de fourrage”, argumente le technicien. Des éléments qui devraient donc convaincre les éleveurs de se lancer dans cette nouvelle conduite d’élevage, qui ne s’improvise pourtant pas : “Il faut connaître un certain nombre de règles, les respecter et s’étalonner pour s’assurer qu’on est dans le bon. Cela suppose un peu plus de surveillance et de rigueur”.

Évaluer le développement à chaque étape clé
Et Philippe Riol d’illustrer joliment son propos : “Il faut que la génisse soit suffisamment lourde pour vêler à deux ans mais il ne s’agît pas d’engraisser un petit cochon. Il faut respecter les phases de développement de l’animal : d’abord le squelette, puis les muscles et enfin la graisse”. Des outils simples ont été élaborés par le Contrôle laitier à destination des éleveurs pour que ces derniers puissent s’assurer d’une croissance harmonieuse de leurs génisses : telle la mesure du tour de poitrine, corrélée avec le poids de l’animal. De même, une grille d’autodiagnostic permet à chaque éleveur de se situer à chaque étape clé de la croissance de l’animal. “Il y a la conduite théorique préconisée et puis les conditions réelles de l’élevage : les bâtiments, la période de vêlage, la pratique de la traite, sans compter la variabilité entre animaux”, tempère P. Riol pour qui l’essentiel est de réaliser un suivi régulier.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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