L'Union du Cantal 18 janvier 2006 a 00h00 | Par Renaud Saint-André

Plus ouverts, les Haras nationaux poursuivent leur restructuration

Les Haras nationaux d´Aurillac font leur rentrée. Ils ont présenté les étalons retenus pour la saillie et rappelé les différents services qu´ils peuvent rendre aux éleveurs d´équidés.

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Dans le premier département français en terme de production de chevaux lourds, les Haras occupent une place particulière. Ils se veulent un outil permanent au service des 700 à 800 éleveurs d´équidés que compte le Cantal. La présentation des étalons toutes races, le 14 janvier à Aurillac, avait des allures de "journée portes-ouvertes"... Pour l´occasion, une visite des différents ateliers était proposée (écuries, forge, calèches, démonstration de récolte et fabrication de doses, etc.). Mais surtout, le personnel a pu répondre à toutes sortes de questions. Pérette Allier, directrice, Pascal Baron, chargé de projets à la direction régionale, et Vincent Mazaud, responsable des services rendus aux éleveurs d´Auvergne et du Limousin, ont eu à coeur de rappeler les différentes missions des Haras.

Les services proposés

Depuis la fermeture des stations locales d´Allanche, de Sainte-Eulalie, de Pleaux, Saint-Cernin, Drugeac et Mauriac, cinq sites restent accessibles dans le Cantal : le centre technique aurillacois, particulièrement moderne et fonctionnel, et celui de Trizac, qui assurent également des tournées. S´ajoutent les stations d´Allanche, de Maurs et de Saint-Flour. Outre la monte, les Haras prennent également en charge le toisage, dispensent des conseils relatifs à la reproduction ou l´alimentation, procèdent à des tests. Ils ont aussi en charge le dossier de l´identification. Une véritable petite révolution pour les éleveurs, en marche depuis 2004. Tous les équidés devront ainsi être identifiés par un transpondeur avant le 31 décembre 2007. Insérer cette puce électronique sous-cutanée dans le cou de l´animal nécessite un acte vétérinaire. Si l´identification des chevaux de sang est rigoureuse, c´est d´une part pour éviter les tricheries aux courses (sur son âge par exemple) et autres erreurs, volontaires ou non (inversion de chevaux, par exemple). Mais c´est aussi pour raison sanitaire. Certains chevaux inaptes finissant, comme la majorité de leurs cousins chevaux lourds... à la boucherie.

Pépinière d´étalons

Parallèlement, les Haras d´Auvergne ont monté depuis deux ans une pépinière d´étalons. Des sujets intéressants sont repérés partout dans la région, dans le but de proposer des produits à la reproduction de qualité. "Ils doivent pouvoir tenir leur rang dans des concours d´envergure nationale et, à ce titre, sont reconnus au même titre que ceux des berceaux de la race dont ils sont issus", indique avec fierté M. Baron. Cette initiative va dans le sens de ce que Pérette Allier attend, elle qui encourage les éleveurs cantaliens à conserver les meilleurs éléments pour assurer la reproduction avec des produits du département, plutôt que daller les chercher à l´extérieur. Parmi la vingtaine de personnes qui travaillent aux Haras nationaux dans le Cantal (sur une cinquantaine en Auvergne), des spécialistes sont justement là pour faciliter ce travail de sélection génétique. Pascal Baron rappelle également que le Conseil général soutient l´amélioration génétique, en aidant les éleveurs à acquérir des étalons.

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