Aller au contenu principal

“On travaille mieux, quand on est bien dans sa tête”

La Chambre d’agriculture propose un module de formation pour apprendre à gérer le stress.

Martine Goujon, intervenante déjà sollicitée à deux reprises.
Martine Goujon, intervenante déjà sollicitée à deux reprises.
© R. S.-A.
Soyons clair : le stress reste un sujet tabou. Il est pourtant présent dans tous les secteurs professionnels. L’agriculture n’y échappe pas. Entre les contraintes imposées, les épizooties, les caprices de la météo, les tâches administratives, les contrôles..., le métier d’éleveur peut s’avérer particulièrement stressant. Pour lutter contre le stress, un groupe d’agriculteurs de Châtaigneraie a suivi une formation de deux jours proposée par la Chambre d’agriculture,à l’automne dernier. Cette semaine, ils retrouvent leur formatrice, Martine Goujon. Il s’agit cette fois d’apprendre à gérer leur temps de travail. Stress et emploi du temps : deux sujets évidemment très liés. Au cours de la première étape, qui avait réuni en novembre une douzaine de participants, l’analyse des éléments déclencheurs, la pratique de techniques de concentration ou de relaxation, l’affirmation d’une meilleure confiance en soi ou la manière d’apprendre à relativiser les choses étaient notamment au programme.

Un sujet encore tabou

Depuis quelques semaines, ces hommes et ces femmes ont mis les conseils de la spécialiste en application. “C’est quand même mieux que de prendre des médicaments, non ? Car effectivement je me sentais stressé et il me semble normal que quand on peut trouver une solution à un problème, on n’a pas à hésiter. Cette formation répond bien à mon attente”, affirme l’un des participants. “Cela m’a beaucoup aidé à reprendre confiance en moi. Pour prendre la parole en public, par exemple”, précise une agricultrice. La plupart insistent sur les bienfaits relatifs à la meilleure connaissance de leur personne. Mieux s’accepter, avoir une meilleure estime de soi... S’aimer davantage, tout simplement. Ils gardent aussi en mémoire l’idée de dédramatiser les diverses contrariétés. “Cela permet de vivre mieux. Et y parvenir est une fierté”, lance un participant. Un sujet qui reste difficile à aborder ? Sans doute encore un peu. La personne stressée pouvant parfois être victime de railleries, jusque dans son propre foyer. “Alors même que tout le monde peut être concerné ; que chacun à ses problèmes et ses fragilités”, relève l’un des stagiaires.

Des résultats immédiats

Martine Goujon, consultante, sait que les chefs d’exploitation et leurs conjointes sont particulièrement exposés. Depuis cinq ans, elle travaille à 70 % avec le public agricole. Elle qualifie leur environnement “d’anxiogène”, relevant des motifs d’inquiétude permanents et un isolement fréquent. Le seul fait de travailler en groupe contribue déjà à une sorte de thérapie. “Ils ont mis en pratique certaines choses. On a assisté à une prise de conscience collective, qui se poursuit avec l’identification des pertes de temps, la gestion des priorités, la planification de sa charge de travail, pour se préserver un espace personnel”, explique-t-elle. À l’issue de cette deuxième session, les membres du groupe ont appris à établir un plan d’amélioration personnel. Nul doute que, à l’image des conseils prodigués à l’automne, il sera mis en application. Et qu’il portera ses fruits. 

Les plus lus

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’…

Onze personnes hommes, femmes, posant devant la devanture d'un futur restaurant.
Généreux, joyeux, festif... bienvenue au restaurant Mamija !

Tout en poursuivant leur activité de traiteur, Cyrille et Virginie Geneix ouvrent dans la nouvelle zone commerciale de la…

Claude Aguttes présente la statue de la vierge.
Le mobilier du château du Sailhant sera vendu aux enchères

La maison Aguttes s’occupe de la vente aux enchères du mobilier du château du Sailhant sur la commune d’Andelat. Une vierge du…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Dans la peau d’un membre du comité Safer

Lors de son rendez-vous Terre de rencontres dans le Cantal, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un exercice…

Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
Un nouveau binôme à la tête du GDS Haute-Loire

Le GDS Haute-Loire vient de changer de président et dispose depuis le début de l'année d'une nouvelle direction. Faisons plus…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière