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Montbéliardes : un vêlage plus précoce pour gagner en performance laitière

Le syndicat montbéliard veut inciter les éleveurs à avancer l’âge des premiers vêlages, actuellement 35,3 mois. Une journée technique vient d’être consacrée à cet enjeu.

Une vingtaine d’éleveurs ont apprécié la méthode interactive utilisée.
Une vingtaine d’éleveurs ont apprécié la méthode interactive utilisée.
© P. O.

Les montbéliardes vêlent trop tardivement. À 35,3 mois en moyenne (chiffre 2007), “c’est trop vieux”, estime François Fayolle, directeur du Contrôle laitier et animateur du syndicat cantalien montbéliard. Un âge au premier vêlage bien supérieur à la moyenne départementale toutes races confondues qui s’établit à 33,5 mois (32 mois pour les prim’holstein) et qui pénalise les éleveurs. C’est ce constat qui a motivé le président du syndicat, Patrick Faille, et son équipe à organiser le 16 juillet une journée d’information à destination des éleveurs de la race sur l’exploitation du Gaec Cussac à La Chomette de Saint-Flour. “Les inconvénients de ce vêlage tardif sont doubles : économiquement cela coûte plus cher, de l’ordre de 80 e par animal, sans compter les charges fixes. Cela a aussi des répercussions sur la santé des animaux, dont la qualité des mamelles se détériore plus rapidement”, ajoute François Fayolle.

Les atouts multiples d’un vêlage plus précoce

Au-delà de ces impacts pour l’éleveur, cette situation handicape également indirectement l’élevage cantalien : “Si l’on faisait vêler les animaux plus tôt, on aurait statistiquement plus de vaches, ce qui favoriserait l’adéquation avec les cahiers des charges des appellations fromagères”, plaide l’animateur du syndicat. Philippe Riol du Contrôle laitier a lui montré que la performance laitière était fortement influée par la classe d’âge au vêlage. Ainsi, l’âge optimum au premier vêlage se situe entre 30 et 36 mois : la performance laitière atteint alors 5 188 litres contre seulement 5 101 (- 16  %) pour les génisses de plus de 36 mois. Mais pour faciliter le travail des éleveurs en respectant leur calendrier de vêlage, l’objectif affiché par le Contrôle laitier est un vêlage à deux ans. Philippe Riol a donné des pistes pour optimiser la conduite alimentaire des animaux en ce sens, c’est-à-dire faire d’une génisse montbéliarde une future vache laitière à 24 mois en préservant son potentiel de production et de reproduction, sa longévité, et ce au moindre coût. Du plan d’allaitement des jeunes velles  à leur sevrage jusqu’au régime alimentaire optimal pour le développement mammaire... toutes les étapes de la vie de la future reproductrice ont été détaillées par le technicien.

Une formation interactive

Des conseils appréciés par la vingtaine de producteurs présents qui ont pu évaluer individuellement leur élevage sur la base d’une grille de positionnement présentée à partir de l’exemple du Gaec Cussac. Une démarche interactive qui semble avoir été appréciée, d’autant qu’elle a été complétée par les apports de Cédric Fourcade, de l’OS montbéliarde (ex-Upra) en matière de statistiques de pointage selon l’âge de vêlage et le type d’animaux recherchés. En parallèle de cette première information technique, les contrôleurs laitiers ont été formés au diagnostic génisses et disposent désormais d’un logiciel permettant d’analyser les courbes de croissance des génisses grâce à leur tour de poitrine. En clôture de cette journée, Gérard Condamine de l’UALC (Groupe Altitude) a présenté les taureaux montbéliards disponibles cette année.

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