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Malgré le gel, la vigne s'agrippe aux palhàs

Ce printemps, la vigne des palhàs a souffert du gel. Mais depuis près de 20 ans, elle comble la passion de Gilles Monier.

Gilles Monier : "Il est encore difficile d'estimer les pertes exactes mais ce sera moins catastrophique qu'en 2007."
Gilles Monier : "Il est encore difficile d'estimer les pertes exactes mais ce sera moins catastrophique qu'en 2007."
© B. P.

L es vendanges seront tardives cette année en pays de Massiac. Ce n'est pas exceptionnel ! Mais le record de 2012 d'une veille de Toussaint pour ramasser les dernières grappes sera-t-il battu ?
Comme partout en France, cette année, le petit vignoble de l'Est du Cantal a souffert du gel début avril.
Les pertes varient selon les cépages  et la situation entre les deux principaux sites de Massiac et de Molompize à une altitude de 650 à 700 mètres. "Nous avons plus de pertes sur Massiac, sur les étages les plus bas et les blancs, annonce Gilles Monier, un des quatre vignerons du secteur. Il est encore difficile d'estimer les pertes exactes mais cela sera moins catastrophique qu'en 2007 avec une gelée fin avril qui avait tout anéanti. Là, les bourgeons tardifs, en gamay notamment, ont donné du raisin. En traitant, nous avons aussi évité les maladies qui se seraient développées avec les conditions estivales de cette année. Il faudrait désormais de la pluie pour pousser la maturation."

Des gelées en 2017, 2019, 2021,...
Le vignoble des palhàs de la basse vallée de l'Alagnon fêtera l'an prochain les 20 ans de sa résurrection. Il s'agissait d'un projet de la communauté de communes de valoriser les anciennes terrasses agricoles, patrimoine emblématique de ce territoire. Gilles Monier est alors le premier à planter de la vigne à Molompize avec Stéphan Elzière. Ceci avec l'aide également de la Chambre d'agriculture, d'Onivins et des études préparatoires de Bernard Giacomo à la fin des années 1990. Depuis, Simon Chabasseur, qui a succédé à son père, et Chloé Chassang se sont lancés dans l'aventure sur des terres posées sur le gneiss et le basalte qui font la signature des vins locaux.   
"C'était  un pari un peu fou, mais je ne regrette pas car cela répond à l'identité de notre territoire avec de l'activité et des emplois et pour moi, à une vraie passion d'être vigneron. Il y a du potentiel et des choses encore à expérimenter avec d'autres cépages. Notre vin se
vend bien au point de ne pas avoir assez d'avance pour travailler un peu plus le vieillissement. S'il y avait juste une chose à refaire, ce serait de planter plus haut, à 80 mètres au dessus du fond de vallée, pour éviter le phénomène de lacs de gel."
Toutefois, si pour Gilles Monier, tout s'est "bien passé" globalement depuis la première  vendange en 2004 jusqu'à 2016 (5 000 bouteilles en moyenne) et une année exceptionnelle en 2020, les
gelées de printemps en 2017, 2019 et 2021 posent question. "Il ne faudrait pas que ce cycle dure trop longtemps pour l'activité économique et pour le moral", reconnaît-il.
D'autres projets d'installation sont en cours.
Pierre Desprat, lui-même spécialiste des vins d'Auvergne auxquels il a participé au dépoussiérage ces dernières années, s'intéresse au vignoble de Massiac.

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