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Lial Massif central : un labo toujours en pointe

Le Lial MC continue de compenser l’érosion du nombre de producteurs par la diversification.

Didier Boussaroque passera la main dans quelques semaines à un représentant du collège industriel.
Didier Boussaroque passera la main dans quelques semaines à un représentant du collège industriel.
© PO

Paradoxe : tandis que le nombre de producteurs dont le lait est analysé par le Lial Massif central est passé pour la première fois de l’histoire du laboratoire sous la barre des 6 000 (producteurs de lait de vaches, chèvres, brebis compris) en 2012, dans le même temps, le chiffre d’affaires de l’entreprise a dépassé les cinq millions d’euros (pour un résultat excédentaire de 22 000 €). Une première également dans ses annales comptables qui remontent à 1972. Un paradoxe pleinement assumé par Didier Boussaroque, président, et Jean-Vincent Gauzentes, directeur, qui ont cette année encore rappelé, lors de l’assemblée générale du laboratoire interprofessionnel vendredi 31 mai, que c’est justement pour faire face à la restructuration de la production laitière - entamée de longue date sur son périmètre - que le Lial a développé il y a de nombreuses années déjà une stratégie de diversification. Objectif : contenir le montant de la cotisation des producteurs pour les analyses paiement du lait tout en permettant de dégager l’autofinancement nécessaire à la modernisation, l’innovation et l’adaptation des techniques et prestations du labo.

Ainsi, en 2013, cette cotisation ne sera majorée que de l’inflation et le laboratoire devrait finaliser la dernière tranche des travaux d’aménagement de ses locaux après l’achat de l’ancien bâtiment occupé jadis par l’Inra. Agréé Cofrac sur pas moins de cinq programmes et trois espèces (bovins lait, chèvres et brebis), le Lial fait partie des laboratoires français reconnus et les plus en pointe en termes de performances et qualité analytiques, comme en attestent les résultats des contrôles réguliers auxquels il est soumis. “Je considère que pour l’interprofession laitière, c’est une chance de disposer d’un outil à l’équité et au savoir-faire reconnus”, a salué le président. Ce dernier, qui présidait sa dernière assemblée générale avant de passer la main dans quelques semaines à un représentant du collège industriel conformément au statut du laboratoire, a rappelé les valeurs fondamentales de cet outil : indépendance, sens du service, recherche de l’excellence. “Le Lial est un acteur majeur de l’aménagement de notre territoire avec son maillage de la zone géographique, ses 75 salariés, ses investissements pluriannuels (1,4 M€ investis entre 2010 et 2012), ses choix de gestion des déchets”, a-t-il ajouté. Au préalable, et avant d’exposer les nouveaux décrets relatifs au paiement du lait à la qualité et leurs impacts pour le laboratoire, Jean-Vincent Gauzentes a détaillé l’évolution de l’activité du Lial sur l’année écoulée poste par poste.

Près de 3,5 millions d’analyses

 

Paiement du lait : en 2012, les laits de 5 920 producteurs ont généré 969 820 analyses en lait de vaches et chèvre et 217 000 en brebis. L’érosion du nombre total de producteurs s’est accentuée entre 2011 et 2012, atteignant 5,5 %. En dix ans, le Lial MC a perdu quasiment 2 900 producteurs et en 40 ans, l’effectif a été divisé par quatre. Composition du lait : le taux de matière grasse moyen a continué de baisser en 2012 et s’établit à 40,56 g/l pour le lait de vache. Le taux de matière protéique suit la tendance inverse : en dix ans, un point a été gagné pour une moyenne 2012 à 33,17 g/l. Flores totales : un plateau semble avoir été atteint sur ce critère, avec 90 % des laits affichant moins de 50 000 germes/ml et 97 % moins de 100 000 germes. Cellules et germes totaux : les résultats des éleveurs de la zone continuent de s’améliorer puisque plus de 96 % sont dans les normes CEE. N’empêche, 159 (sur 4 132 producteurs de lait de vache ou chèvre) sont encore aujourd’hui hors normes. Un effectif qui pourrait encore bouger avec l’évolution de la méthode d’analyse au 1er janvier 2013. Inhibiteurs : le passage à des tests de confirmation plus sensibles s’est traduit par l’inflation du nombre de résultats positifs. Avec 321 tests positifs en 2012, soit un pourcentage de 0,2 % de positivité, on retrouve le ratio de 2004. Là encore, le nombre et la nature des tests de confirmation et/ou détection sont appelés à évoluer d’ici 2014, ce qui pourrait une nouvelle fois influer sur les résultats. Conseil en élevage (contrôle laitier) : ce secteur s’est concrétisé par près de 1,4 million d’analyses en 2012, un volume stable exception faite en lait de chèvre, où le fléchissement constaté se poursuit ce début d’année 2013. Microbiologie : les choix innovants du Lial - avec l’apport d’une réelle plus-value à l’acte d’analyse - ont permis d’inverser le repli enregistré en 2010 dans un domaine où la concurrence “fait rage”. L’an dernier, près de 164 000 analyses ont été réalisées (soit + 4 %). Chimie alimentaire : 30 % de ces analyses résultent des contrôles internes liés à l’activité paiement du lait. Aliments du bétail : activité stable avec d’importantes sociétés et semenciers qui font confiance au Lial (22 348 analyses de fourrages en 2012). Ce dernier exporte aujourd’hui son expertise sur un vaste secteur allant jusqu’aux Pyrénées orientales ou encore les Savoie (51 journées d’analyses à l’extérieur de sa zone).

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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