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Les veaux de lait, une solution pour les petits quotas

La production de veaux de lait peut constituer un moyen d´améliorer le revenu laitier
d´une exploitation.

¿ l´initiative du GVA Mauriac-Pleaux-Salers, une réunion sur la production de veaux de lait vient de se tenir à Mauriac. Pour partager son expérience, Marie-Paule Bigot-Servant avait fait le déplacement depuis Saint-Georges. Annick Bouscarat, animatrice du GVA, a rappelé le contexte de cette filière : un marché stable et une demande nationale supérieure à l´offre (40 200 tonnes en 2004 et 35 400 tonnes en 2005). Le veau de lait doit avoir un rendement de carcasse de 60 à 65 % et un bon état d´engraissement. La viande doit être fine (sensation de velours) et tendre avec une couleur qui peut varier du blanc mat au rose très pâle. Cette couleur dépend du manque de myoglobine (15 % contre 30 % pour le veau rouge) lié au manque de fer. L´anémie graisseuse entraîne une infiltration de graisse dans les muscles qui donne à la viande sa saveur et sa tendreté.

Un prix de vente de 4,9 à 6,2 euros/kg

En général les bouchers recherchent des carcasses de 120 à 140 kg pour un abattage entre 120 et 150 jours. En matière d´engraissement, les meilleurs résultats sont obtenus avec des laits ayant un taux butyreux compris entre 30 et 35 g/l. Au-delà de 40 g, il risque de provoquer, chez le veau, des troubles intestinaux et un moindre appétit. Autre paramètre à respecter, le lait doit être à température constante (de préférence + 30ºC), distribué dans un récipient propre et à heure régulière. Il faut éviter que le veau boive trop vite. Les seaux doivent être surélevés. La ration varie de 2,5 litres en première semaine à 8,5 litres à compter de la 13e semaine. Le logement en cases individuelles est toléré jusqu´à 8 semaines mais les petits parcs collectifs en stabulation libre sont recommandés avec une homogénéité (âge et poids) des animaux. La surface réglementaire est de 1,7 à 1,8 m2 par veau. Il faut veiller à ce qu´aucune pièce rouillée ne vienne blesser l´animal. La litière doit être propre et sèche. Au niveau de la commercialisation, le prix de vente varie de 4,9 à 6,2 euros/kg. Le coût de production est estimé à 20 euros par veau.

Peu d´investissement et de travail supplémentaire

Roger Bouchy a évoqué la rentabilité de cette production en expliquant qu´il est nécessaire de vendre la majorité des veaux dans un circuit de qualité. Il a noté que sur dix veaux produits chaque année, il faut prévoir une perte tous les deux ans. En définitive, le technicien considère que cette production peut rapporter 2 385 euros pour 16 000 litres de lait produits en plus, soit une valorisation marginale de 0,15 euro par litre. Annick Bouscarat a souligné que le veau de lait permet une rentrée rapide et régulière de trésorerie avec peu d´investissement et de travail supplémentaire. De surcroît, cette production valorise le lait au moins aussi bien que le lait livré en laiterie avec la satisfaction pour l´éleveur de mener sa production de la naissance au produit final. Il peut également apporter une solution au dépassement de quota. La plupart des éleveurs présents avaient déjà testé le veau de lait et sont bien décidés à poursuivre l´expérience à l´issue de cette réunion.

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