L'Union du Cantal 16 avril 2008 a 00h00 | Par Renaud Saint-André

"Les vaccins contre la FCO pressent", selon la Coptasa

La coopérative d'estives espère que, si une campagne de vaccination contre la FCO s’engage, les piqûres seront rapidement administrées pour ne pas freiner la saison.

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La lutte contre la fièvre catarrhale a alimenté les débats de la dernière assemblée générale de la coopérative d’estive du Cantal (Coptasa). Comme l’a souligné à juste titre le président, Daniel Juéry, l’évolution de ce dossier dépend à la fois de la France et de l’Union européenne. Et de rappeler le premier épisode, le 14 septembre dernier, où une note informait les adhérents qu’il fallait descendre les animaux rapidement.  Quelques jours plus tard, des cantons du département étaient classés en zone de surveillance (obligation de consigner les animaux 28 jours avant désinsectisation, contrôle sérologique, etc). "C’était ça, ou garder les animaux jusqu’après la Toussaint", se remémore Marcel Besombes, directeur de la Coptasa. "Pouvait-on prendre le risque de garder les animaux jusqu’en novembre ?". De fait, les éleveurs l’ont bien compris et la descente précoce s’est effectuée sans poser de problème majeur.
Intervenant lors de l’assemblée de la Coptasa, Alain Mauran du GDS rejoint l’idée qu’une vaccination doit s’opérer avant fin mai.
Intervenant lors de l’assemblée de la Coptasa, Alain Mauran du GDS rejoint l’idée qu’une vaccination doit s’opérer avant fin mai. - © R. S.-A.

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Mais à ce jour, la coopérative d’estive ne peut que constater que la réglementation reste vague. Vaccination ? Désinsectisation ? Réglemen-tation relative à la transhumance et à l’exportation ? Autant de questions qui pourraient trouver une réponse dans les semaines à venir. Lors de l’assemblée générale de la coopérative, le 19 mars dernier, Alain Mauran, responsable sanitaire au GDS, n’a pu répondre aux questions des adhérents, reconnaissant lui aussi un "flou politique". Il rappelle que 19 000 cas ont été déclarés en France ; qu’un vaccin unique ne peut suffire à immuniser contre les deux sérotypes qui cohabitent sur le territoire ; que le vaccin sera entièrement remboursé ; que les agriculteurs pourraient eux-mêmes administrer le vaccin car c’est un geste simple... Mais, à l’heure où M. Mauran s’exprime, seules 250 000 doses sont promises à la transhumance : "Très insuffisant", constate M. Besombes. Car la transhumance collective continue de séduire un nombre croissant d’éleveurs. Pour preuve, l’expansion de la Coptasa qui ne pourra toujours pas satisfaire l’ensemble de la demande, malgré 60 nouveaux hectares loués dans le secteur du Puy Violent. En 2007, l’unité pastorale de Pradiers a accueilli près de 2 500 bovins sur 1 126 hectares ; celle de Récusset près de 1 600 sur 879 hectares. 

Un bon bilan d’activités 2007

Sur ce dernier site, des travaux ont été engagés : la piste du Violental a été restaurée ; un troisième fil électrifié a été installé (mais les dégâts causés par les sangliers et les mouflons restent bien présents) ; la toiture de la "Grange rouge" située en plein village de Récusset a été refaite en fibrociment. Au total, 82 246 euros auront été investis cette année. À l’heure des comptes, avec 528 500 euros, le chiffre d’affaires de la Coptasa est en hausse. L’explication est inattendue : du fait de la disparition d’une grande partie des populations de rats taupiers, le chargement a été meilleur ! En outre, la saison 2007 a été caractérisée par des conditions atmosphériques finalement peu favorables, mais une pousse de l’herbe assez abondante. La coopérative se félicite enfin d’une nette diminution des problèmes sanitaires liée  aux traitements préventifs administrés aux veaux et bourrettes à l’entrée de l’estive.  

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