Les prêts bonifiés en panne, les jeunes agriculteurs en colère
Une quarantaine de jeunes agriculteurs ont manifesté le 9 juillet à l’appel des JA pour dénoncer les retards d’attribution des prêts bonifiés et le manque de crédits pour les financer.

Les besoins ont explosé
Les jeunes agriculteurs qui s’installent ont droit jusqu’à 110 000 euros de prêts bonifiés au taux de 1 %, et ont dix ans pour les utiliser. L’année dernière, 316 jeunes en ont profité grâce à une enveloppe de bonification de 1,5 million d’euros. Or, en 2007, à nombre de bénéficiaires égal, il apparaît que les besoins de financement ont explosé, sans que personne sache réellement expliquer pourquoi. Outre les 75 autorisations de financement en attente, une trentaine d’autres demandes seraient déjà arrivées à la DDAF, relève Jean-François Navarro, secrétaire général des JA du Cantal, qui chiffre les besoins à 2,6 millions d’euros. S’ils ont obtenu des assurances sur la régularisation de la plupart des dossiers en cours, les manifestants ont constaté que l’enveloppe de prêts bonifiés allouée au département serait alors épuisée pour le reste de l’année. Et ont donc demandé à l’Etat de débloquer des crédits supplémentaires pour couvrir les besoins.
Les jeunes agriculteurs qui s’installent ont droit jusqu’à 110 000 euros de prêts bonifiés au taux de 1 %, et ont dix ans pour les utiliser. L’année dernière, 316 jeunes en ont profité grâce à une enveloppe de bonification de 1,5 million d’euros. Or, en 2007, à nombre de bénéficiaires égal, il apparaît que les besoins de financement ont explosé, sans que personne sache réellement expliquer pourquoi. Outre les 75 autorisations de financement en attente, une trentaine d’autres demandes seraient déjà arrivées à la DDAF, relève Jean-François Navarro, secrétaire général des JA du Cantal, qui chiffre les besoins à 2,6 millions d’euros. S’ils ont obtenu des assurances sur la régularisation de la plupart des dossiers en cours, les manifestants ont constaté que l’enveloppe de prêts bonifiés allouée au département serait alors épuisée pour le reste de l’année. Et ont donc demandé à l’Etat de débloquer des crédits supplémentaires pour couvrir les besoins.
Des témoignages saisissants
Ils ont d’autre part contesté l’abandon de la règle dite d’antériorité : elle permettait aux jeunes de faire prendre en compte des investissements réalisés avant la date de l’autorisation de financement(AF). Ce qui ne sera plus possible pour les AF validés à compter du 1er juillet. "Il est inadmissible que les nouveaux installés pâtissent de la lenteur administrative et des arrivées d’enveloppes au compte goutte", ont protesté les JA. "De même, nous trouvons anormal que, dans ce contexte, la banque ne propose comme solution d’attente que des prêts à court terme à plus de 5 %", complète Nicolas Bardy, secrétaire général adjoint des JA et responsable du dossier installation. Les représentants de la Fédération départementale des Cuma ont ajouté leurs revendications à celles des jeunes agriculteurs. L’équivalent de 2 millions d’euros d’investissements seraient en attente de crédits. Des témoignages saisissants sont venus illustrer les difficultés dans lesquelles ces dysfonctionnements plongent les jeunes agriculteurs. "Nous sommes déterminés à mener d’autres actions si nous ne sommes pas entendus", assurait Jean-François Navarro à l’issue de l’entretien à la DDAF.
Ils ont d’autre part contesté l’abandon de la règle dite d’antériorité : elle permettait aux jeunes de faire prendre en compte des investissements réalisés avant la date de l’autorisation de financement(AF). Ce qui ne sera plus possible pour les AF validés à compter du 1er juillet. "Il est inadmissible que les nouveaux installés pâtissent de la lenteur administrative et des arrivées d’enveloppes au compte goutte", ont protesté les JA. "De même, nous trouvons anormal que, dans ce contexte, la banque ne propose comme solution d’attente que des prêts à court terme à plus de 5 %", complète Nicolas Bardy, secrétaire général adjoint des JA et responsable du dossier installation. Les représentants de la Fédération départementale des Cuma ont ajouté leurs revendications à celles des jeunes agriculteurs. L’équivalent de 2 millions d’euros d’investissements seraient en attente de crédits. Des témoignages saisissants sont venus illustrer les difficultés dans lesquelles ces dysfonctionnements plongent les jeunes agriculteurs. "Nous sommes déterminés à mener d’autres actions si nous ne sommes pas entendus", assurait Jean-François Navarro à l’issue de l’entretien à la DDAF.