L'Union du Cantal 25 février 2004 a 00h00 | Par Renaud Saint-André

Les négociations piétinent, les actions des producteurs se poursuivent

Les 20 millions d´euros promis par le gouvernement ne satisfont pas les producteurs de lait, qui ont encore manifesté toute la semaine.

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Alors que les négociations au niveau national font du surplace, les producteurs de lait, qui se battent pour que la baisse promise par les industriels ne soit pas appliquée, doutent d´une issue rapide qui leur serait favorable. Alors, pour éviter cette baisse d´environ 20 euros/1000 litres, ils continuent à se battre. Après le blocage des usines 3A et Lactalis de Saint-Mamet et Riom-ès-Montagnes, les producteurs de lait cantaliens sont allés rejoindre ceux des autres départements d´Auvergne qui ont occupé les usines Thoury (Theix) et de Sodiaal (Gerzat) en début de semaine dernière.

De nouveaux blocages à Maurs et Mauriac

A peine les barrages levés, de retour dans le Cantal, ils se rendaient sur deux nouveaux sites. Une trentaine d´entre eux ont ainsi bloqué les entrées et sorties du site maursois de l´entreprise Dischamp. Dans le secteur de Mauriac, une quizaine d´autres agriculteurs ont bloqué ensuite l´accès aux laiteries de la Société laitière de Mauriac et de la coopérative de Bouriannes, à Jaleyrac. Sur ces points de ralliement, des feux étaient allumés et des casse-croûtes improvisés. Mais le prix du lait restait bien l´unique sujet de conversation. "Les laiteries font pression sur les producteurs pour imposer leur loi", entendait-on dans les rangs des manifestants. "Certains nous ont même menacés de plus assurer la collecte", affirmait un autre. "Nous obliger à mettre le lait à l´égout, c´est du chantage !", s´insurgeait le premier... Egalement présent sur le barrage du centre de collecte Dischamp, le secrétaire général de la FDSEA confirme que les industriels ne jouent pas le jeu des producteurs.

"Nous allons rendre visite à tous, chacun leur tour"

"Ils ne cessent de renvoyer la balle à la grande distribution en jurant que les producteurs de lait en colère se trompent de cible", remarque Michel Combes. "Or, ce sont bien eux qui font les prix, eux qui font la fiche de paie". Déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation, les agriculteurs du Cantal promettent d´autres actions de ce type. "Nous allons rendre visite à tous, chacun leur tour". Les manifestants en profitent pour relever le trafic des citernes. A Maurs, certains camions bloqués étaient immatriculés en Espagne...

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