Les chasseurs accentuent la pression sur le grand gibier
Plans de chasse en progression, ouverture de la chasse avancée au 20 août pour le sanglier : les chasseurs ont pris des mesures en vue de réduire les populations de grand gibier.
En baisse régulière depuis des années, le nombre de chasseurs progresse à nouveau dans le département (+0,30 %). Ils étaient plus de 9 000 à faire l’ouverture ce dimanche 10 septembre. Une saison qui s’annonce a priori plus sereine que la précédente, marquée par un certain nombre de conflits avec les agriculteurs et propriétaires forestiers, qui se plaignaient d’une progression des dégâts liée selon eux à une prolifération exagérée du grand gibier. En effet, si elle a refusé en son temps de se plier à la demande de mettre en place des battues administratives, et si elle conteste le procès de mauvaise gestion de la faune sauvage qui lui a été fait, la Fédération des chasseurs n’en a pas moins décidé de mettre en œuvre des mesures pour limiter la pression du grand gibier : ouverture anticipée et allongement de la période de chasse au sanglier, désormais possible par temps de neige, augmentation des plans de chasse des cerfs et chevreuils, mise en place d’un timbre grand gibier pour financer les dégâts...
Plus de 2 000 sangliers prélevés
Ce sont d’abord les dégâts de sangliers qui avaient provoqué la colère des agriculteurs. "On estime aujourd’hui que la progression des populations est endiguée, voire qu’elles diminuent", indique Jean-Pierre Picard, président de la Fédération départementale des chasseurs. En remarquant que, pour la première fois, le cap des 2 000 sangliers abattus a été dépassé au tableau de chasse. Pour limiter encore la pression, l’ouverture de la chasse au sanglier a été avancée au 20 août au lieu du 1er septembre. La date de clôture a quant à elle été prolongée d’une quinzaine de jours et fixée à fin janvier. Enfin, la chasse en temps de neige sera autorisée afin de permettre aux chasseurs d’intervenir là où il y a des problèmes de dégâts. "Ces mesures sont laissées à la libre appréciation des associations locales de chasse, car c’est sur le terrain, et pas d’un bureau à Aurillac, qu’on peut gérer les populations de gibier", explique-t-il, en insistant sur le fait "qu’il ne s’agit pas d’anéantir le sanglier mais de contenir ses effectifs dans des limites supportables".
Ce sont d’abord les dégâts de sangliers qui avaient provoqué la colère des agriculteurs. "On estime aujourd’hui que la progression des populations est endiguée, voire qu’elles diminuent", indique Jean-Pierre Picard, président de la Fédération départementale des chasseurs. En remarquant que, pour la première fois, le cap des 2 000 sangliers abattus a été dépassé au tableau de chasse. Pour limiter encore la pression, l’ouverture de la chasse au sanglier a été avancée au 20 août au lieu du 1er septembre. La date de clôture a quant à elle été prolongée d’une quinzaine de jours et fixée à fin janvier. Enfin, la chasse en temps de neige sera autorisée afin de permettre aux chasseurs d’intervenir là où il y a des problèmes de dégâts. "Ces mesures sont laissées à la libre appréciation des associations locales de chasse, car c’est sur le terrain, et pas d’un bureau à Aurillac, qu’on peut gérer les populations de gibier", explique-t-il, en insistant sur le fait "qu’il ne s’agit pas d’anéantir le sanglier mais de contenir ses effectifs dans des limites supportables".
400 cervidés de plus au tableau de chasse
Autre sujet de préoccupation : les cervidés, dont les rassemblements inhabituels à la sortie de l’hiver ont alarmé les agriculteurs. Dans un souci d’apaisement, les attributions du plan de chasse ont été sensiblement augmentées : 1 702 cerfs et biches pourront être prélevés cette saison dans le département contre 1 274 l’année précédente (dont 1 152 effectivement prélevés). Paradoxalement, "les communes dans lesquelles on a constaté une grogne au printemps n’ont pas demandé dans l’ensemble de fortes augmentations d’attributions pour les cerfs et les biches", s’étonne Jean-Pierre Picard. Malgré tout, une nette progression des tableaux a été imposée sur plusieurs secteurs : +52 % sur l’Alagnon, +40 % sur les monts du Cantal, +30 % sur la Pinatelle, +28 % sur l’Artense et +11 % sur la Truyère. "Un certain nombre de chasseurs se demandent toutefois si l’augmentation des attributions cette année n’aura pas un impact trop important pour l’avenir des populations, notamment sur le secteur de la Truyère", constate M. Picard qui tempère le propos en soulignant qu’avec près d’un gros gibier prélevable par chasseur, le Cantal reste un paradis pour la chasse.
Autre sujet de préoccupation : les cervidés, dont les rassemblements inhabituels à la sortie de l’hiver ont alarmé les agriculteurs. Dans un souci d’apaisement, les attributions du plan de chasse ont été sensiblement augmentées : 1 702 cerfs et biches pourront être prélevés cette saison dans le département contre 1 274 l’année précédente (dont 1 152 effectivement prélevés). Paradoxalement, "les communes dans lesquelles on a constaté une grogne au printemps n’ont pas demandé dans l’ensemble de fortes augmentations d’attributions pour les cerfs et les biches", s’étonne Jean-Pierre Picard. Malgré tout, une nette progression des tableaux a été imposée sur plusieurs secteurs : +52 % sur l’Alagnon, +40 % sur les monts du Cantal, +30 % sur la Pinatelle, +28 % sur l’Artense et +11 % sur la Truyère. "Un certain nombre de chasseurs se demandent toutefois si l’augmentation des attributions cette année n’aura pas un impact trop important pour l’avenir des populations, notamment sur le secteur de la Truyère", constate M. Picard qui tempère le propos en soulignant qu’avec près d’un gros gibier prélevable par chasseur, le Cantal reste un paradis pour la chasse.
Les dégâts en diminution
Le président de la Fédération des chasseurs en est persuadé : la situation s’est déjà améliorée et les tensions apaisées. Il en veut pour preuve la nette diminution du nombre de dossiers de dégâts présentés : 28 (dont 12 de cervidés) entre le 1er juillet et le 30 août contre 59 (dont 16 de cervidés) sur la même période de 2005. "Les dégâts déclarés en cervidés ne confirment pas la hausse de population avancée par la population agricole sur la zone d’Allanche, puisque sur 12 déclarations, une seul concerne la zone Pinatelle, une la zone Alagnon et les dix autres la zone Truyère", affirme le président Picard. Quoi qu’il en soit, l’explosion des dégâts, de sanglier notamment, lors de la dernière saison a conduit la Fédération départementale à tripler le budget prévisionnel consacré aux indemnisations. Et à mettre en place un timbre grand gibier pour trouver les ressources nécessaires. Plus de 90 % des chasseurs l’auraient adopté.
Le président de la Fédération des chasseurs en est persuadé : la situation s’est déjà améliorée et les tensions apaisées. Il en veut pour preuve la nette diminution du nombre de dossiers de dégâts présentés : 28 (dont 12 de cervidés) entre le 1er juillet et le 30 août contre 59 (dont 16 de cervidés) sur la même période de 2005. "Les dégâts déclarés en cervidés ne confirment pas la hausse de population avancée par la population agricole sur la zone d’Allanche, puisque sur 12 déclarations, une seul concerne la zone Pinatelle, une la zone Alagnon et les dix autres la zone Truyère", affirme le président Picard. Quoi qu’il en soit, l’explosion des dégâts, de sanglier notamment, lors de la dernière saison a conduit la Fédération départementale à tripler le budget prévisionnel consacré aux indemnisations. Et à mettre en place un timbre grand gibier pour trouver les ressources nécessaires. Plus de 90 % des chasseurs l’auraient adopté.