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Les abeilles sont capables de transmettre un virus : celui de la passion apicole

Il y a deux ans, Régine Gasparoux s’est installée en qualité d’apicultrice. Un métier au contact de la nature qui devient vite une passion et qui l’encourage à se développer encore. 

L’apicultrice dans un de ses ruchers, sur les hauteurs de la commune de Rouffiac (canton de Saint-Paul-des-Landes). 
L’apicultrice dans un de ses ruchers, sur les hauteurs de la commune de Rouffiac (canton de Saint-Paul-des-Landes). 
© RSA

C’ est une reconversion réussie pour Régine Gasparoux. Salariée pendant de longues années, avant d’être contrainte à une réorientation professionnelle, elle a su rebondir alors même que la cinquantaine se profile. Parce qu’elle a attrapé le virus de la passion apicole, transmise par son compagnon, Olivier Capel, elle s’est officiellement installée en 2014 au lieu-dit “Le Caire”, sur la commune cantalienne de Rouffiac, à la frontière de la Corrèze. Le BGE (boutique de gestion pour entreprendre) lui a donné le coup de pouce nécessaire pour se lancer : Olivier lui a cédé une vingtaine de ruches et, avec l’aide du BGE, elle a pu doubler la mise.

Transhumance et génétique

Actuellement, les 40 ruches, réparties sur plusieurs sites (ruchers), lui permettent de récolter une petite tonne de miel de montagne. “Selon le rythme des floraisons, on trouve en début de saison du miel de pissenlit, d’acacias grâce à des abeilles qui transhument à Argentat, un miel toutes fleurs et du miel de forêt. Et cette année, j’espère bien du miel de châtaignier”, confie l’apicultrice. Pour trouver Régine Gasparoux et ses produits, il suffit d’aller sur les marchés de Pleaux, Salers, Mauriac, de La Roquebrou ou du Rouget et même de Vic-sur-Cère, où elle vend son miel, essentiellement l’été ou durant les vacances scolaires.     Mais le métier d’apicultrice, ce n’est évidement pas que le contact tant apprécié avec la clientèle. C’est du travail toute l’année. “Il faut acheter ou fabriquer et entretenir les ruches. Investir dans un cheptel : on en trouve parfois en épluchant les petites annonces, lorsque quelqu’un part en retraite, par exemple. Puis c’est créer un essaim artificiel, diviser les colonies à la bonne saison, élever des reines, exclusivement nourries à la gelée royale, et sélectionner les meilleures pour deux ans... Un vrai travail de génétique, puisque seule la reine est fertile”, explique le couple. Les cadres présents dans la ruche serviront pour certains à nourrir les abeilles et d’autres à l’extraction du miel. “Il faut s’équiper et surveiller les ruches pour veiller à un bon équilibre, qu’il n’y ait pas trop de pollen afin d’éviter que les abeilles essaiment à l’extérieur. Sinon, adieu la récolte !”  Mais tout le monde se pose la même question : est-ce dangereux d’élever des abeilles ? “Oui, ça peut l’être. Surtout si on développe une allergie aux piqûres d’abeilles. Cela peut se déclarer à tout âge... et dans les cas les plus extrêmes, peut s’avérer fatal. Sans compter le frelon asiatique que l’on piège autour des ruches et que l’on sent taper fort même à travers les gants.”

Météo, facteur de réussite

Pour l’heure, ce n’est pas la principale préoccupation de l’apicultrice qui a plutôt les yeux rivés vers le ciel. “Une météo dégradée génère un vrai stress, car c’est d’elle que dépend la floraison et donc la production. Jamais je n’avais autant observé les arbres, la nature et le rythme qu’elle impose. Il faut aimer la nature pour faire ce métier là.” Et de poursuivre : “Cette année, les colonies sont belles, on attend juste du soleil et de la chaleur pour qu’elles ne restent pas trop confinées”, témoigne Régine. Viendra aussi le moment de la récolte, celui de la mise en pots, de l’étiquetage, des caisses à remplir, du chargement de la voiture et du déballage sur les marchés. Les affaires marchent plutôt bien et l’envie de se développer ne la quitte pas. Elle pense à investir, profiter des prix de gros obtenus par le syndicat sur certains équipements, ainsi que des formations proposées. Régine Gasparoux n’a finalement qu’un regret : “Si j’avais su, j’aurais attaqué plus tôt !”

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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