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Leçon de maîtrise de la part d’un doyen

L’Acuct organisait dimanche un qualificatif pour la finale nationale du concours de chiens de troupeaux.

“Tu peux avoir le meilleur chien du monde, s’il n’y a pas une grande complicité entre lui et son maître, c’est comme donner une Ferrari à un apprenti conducteur !”
La métaphore de Pierre Monier est savoureuse. D’ailleurs, il reconnaît lui-même manquer de la patience nécessaire pour constituer l’attelage parfait avec son chien. Et le président de l’Association cantalienne des utilisateurs de chiens de troupeaux (Acuct), qui organisait ce week-end à Maurs un concours amical, mais aussi une manche qualificative pour la finale nationale, d’édicter sa “règle des 3 P” : passion, persévérance, patience.
La relation au sein de ce tandem est donc le facteur clé de la victoire, mais l’âge du chien y est aussi pour beaucoup : “Les chiens entre quatre et huit ans sont au summum de leurs capacités physiques et ils ont du plomb dans la tête”, poursuit Pierre Monier, pour qui mieux vaut avoir des chiens intéressés, quitte à les freiner, plutôt que des chiots qu’il faut sans cesse motiver.
Sans compter sur le caractère et la race de l’animal : ainsi selon le président de l’Acuct, il faut être vigilant à ce qu’un chien trop choyé ne prenne pas le dessus sur son maître. Un risque d’après lui plus important avec les border collie. Les bosserons auraient au contraire besoin de beaucoup d’affection : “Ils savent garder le juste équilibre mais ils sont moins précis et vivent moins vieux”.
Bref, l’équation s’avère des plus ardues dans le monde des concours de chiens de troupeaux. Les voisins aveyronnais, venus en force pour ces deux concours, notamment pour le qualificatif national dimanche où on en comptait pas moins de six, semblent s’être approchés du bon dosage. Pour preuve, parmi ces concurrents aguerris, l’un deux a remporté  samedi le concours amical tandis que Frédéric Guiral de Garbiac décrochait une seconde place au qualificatif national.

L’expérience de l’âge
Si les Aveyronnais ont fait une nouvelle fois forte impression, c’est le doyen du concours qui a créé la surprise : Léon Étienne, un septuagénaire tarnais, a ainsi fait des merveilles avec son compagnon Semalens. “Stabilisation parfaite des génisses, qui sont passées sans courir entre les barrières,...”: Paul Besson, éleveur-animateur de la journée et lui-même utilisateur de chien, était des plus admiratifs.
Mais au-delà du concours, c’est d’abord pour l’ambiance que nombre d’éleveurs participent à ce genre d’épreuves, à l’image de Jean-Marie Langlade, à la tête d’un cheptel limousin en Dordogne. Un concurrent quelque peu déçu de son parcours avec Best, un jeune chien de trois ans qui participait à son premier concours : “Mauvaise recherche, mauvaise amenée et hors lignes systématiques”, commente, sévère, son maître qui coachait-là son troisième chien.
“Pour moi, la base, c’est le travail quotidien du chien à la maison. Le concours, c’est plus pour se faire plaisir et retrouver les amis lors d’une journée sympa comme celle-ci”.
De quoi satisfaire les organisateurs de l’Acuct, épaulés par le GDA (groupement de développement agricole) et les Jeunes agriculteurs de Maurs et de Montsalvy notamment pour l’installation du parcours et la manipulation des génisses. Des génisses laitières qui ont du être “doguées” au préalable - entendez exercées à la présence et la conduite dû chien. “C’est une reconnaissance pour nous, conclue Pierre Monier, qui parle déjà de postuler pour proposer un autre qualificatif national d’ici deux ou trois ans “dans un autre coin du département”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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