L'Union du Cantal 31 août 2011 a 14h33 | Par P. Olivieri

Le retour de la tuberculose désormais confirmé

Après toute une série de tests, un élevage cantalien a été déclaré infecté par la tuberculose. Une maladie dont la contagiosité implique des mesures drastiques.

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On croyait Mycobacterium bovis en passe d’être éradiquée en France. Mais depuis 2003, cette bactérie, en cause dans la tuberculose bovine, refait surface avec une recrudescence du nombre de foyers confirmés. Dernier en date : celui d’un important cheptel bovin mixte dans le Cantal, sur le canton d’Allanche. Mis sous surveillance et à l’isolement il y a une dizaine de jours par les autorités sanitaires, dans le cadre d’une enquête épidémiologique liée à un autre cas confirmé en Lozère, ce cheptel avait en effet fait l’objet de tests par intradermotuberculination, qui se sont révélés positifs ou douteux sur plusieurs animaux. Dès lors, les services vétérinaires ont fait procéder à l’abattage-diagnostic des bovins concernés pour une investigation plus poussée de l’ensemble du système ganglionnaire visant à détecter des lésions liées à la tuberculose. Des lésions effectivement présentes qui ont amené la DDCSPP, dans le cadre du protocole de détection-diagnostic réglementaire, à faire réaliser par deux laboratoires extérieurs une étude histologique (des cellules) et une recherche génétique de la bactérie sur les échantillons prélevés.
Le dernier foyer cantalien remonte à 2005. La souche mise en cause s’avère identique au foyer actuel.
Le dernier foyer cantalien remonte à 2005. La souche mise en cause s’avère identique au foyer actuel. - © P.O.

Lourdes implications

 

Verdict sans appel : en début de semaine, les résultats histologiques étaient eux aussi positifs. "On s’achemine vers la prise d’un arrêté préfectoral de déclaration d’infection", prédisait dès mardi Christian Salabert, directeur de la DDCSPP encore dans l’attente des tests génétiques, qui tombaient dans la foulée. Un arrêté aux conséquences intransigeantes et traumatisantes pour l’élevage infecté : l’abattage total des 338 bovins du troupeau. "Psychologiquement pour l’éleveur, c’est toujours un très gros choc, c’est un outil de travail qu’on ruine, reconnaissait C. Salabert. Mais si on ne traite pas suffisamment un foyer, on pourrait faire perdre à la France son statut de pays indemne, cela invite tout le monde à la responsabilité collective." Mais l’impact de ce nouveau cas ne s’arrête pas là : compte tenu de la contagiosité de la tuberculose, une enquête épidémiologique a été diligentée pour identifier tous les élevages en contact direct ou non (via par exemple du matériel de Cuma) avec le cheptel infecté. Ces élevages vont faire à leur tour l’objet de tests. Pour l’heure, l’origine de ce foyer n’est pas connue, "mais grâce aux progrès de la caractérisation, on sait que la souche en question est celle qui avait été mise en cause en 2005 pour le dernier cas cantalien recensé", explique le DDCSPP Dans un communiqué diffusé hier, la préfecture a rappelé que les risques de transmission à l’homme étaient très faibles et que toutes les mesures de précaution avaient été prises à cet égard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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