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Le coup de pouce de l’Urssaf pour aider à surmonter la crise

Les entreprises cantaliennes n’échappent pas à une conjoncture difficile.

Malgré un “décalage flagrant”, les entreprises cantaliennes subissent la crise et freinent l’embauche, révèlent les responsables de l’Urssaf.
Malgré un “décalage flagrant”, les entreprises cantaliennes subissent la crise et freinent l’embauche, révèlent les responsables de l’Urssaf.
© R. S.-A.

Voilà un organisme dont personne n’ignore le nom sans pour autant bien connaître ses missions : l’Urssaf. L’Union de recouvrement de sécurité sociale et d’allocations familiales est un organisme privé chargé de missions de service public. Les données enregistrées par ses services s’avèrent un bon indicateur de conjoncture. Au point qu’en informer les décideurs publics fait partie de ses missions. Ainsi, l’Ursaff explique que le Cantal n’échappe pas à la crise. Même si les conséquences de conjonctures y arrivent plus tardivement que sur la majeure partie du territoire. De fait, le département en sortira avec le même temps de décalage. La “mauvaise passe” est actuellement traversée par les entreprises cantaliennes.

Du jamais vu depuis dix ans
Un tassement de la masse salariale est constaté depuis le quatrième trimestre 2008 et pas d’évolution sur le premier trimestre 2009. Un phénomène plus marqué encore dans les déclarations d’embauche des entreprises de travail temporaire : - 40 % sur les premiers mois de l’année. Et si le - 7 % enregistré dans le domaine des services est moins spectaculaire, il concerne cependant 55 % de l’activité du département (hors agricole). C’est la première fois depuis dix ans que l’Urssaf du Cantal enregistre une évolution négative. Nommé dans le département il y a moins d’un an, le directeur, Gérard Couzinet, a rappelé aux côtés du président départemental Christophe Odoux, que des mesures particulières étaient mises en place pour aider les entreprises en difficulté. L’organisme perçoit l’incidence du ralentissement de l’activité économique à partir du mois de mars. Sur les trois derniers mois, des délais de paiement (accordés sous conditions) ont progressé de 19 % par rapport à la même période, l’an dernier. “La demande de délai de paiement par anticipation permet de prendre en compte en amont les difficultés des entreprises”, souligne la direction qui regrette le manque de réactivité. “Si un patron voit son entreprise en difficulté, qu’il nous appelle. Car trop souvent on ne nous dit rien ; le bordereau n’est pas renvoyé et des taxes de pénalités sont appliquées”, explique Gérard Lallis, chargé de ce dossier.

Des délais de paiement
Les accords de délais les plus courants portent sur des durées de trois mois maximum. Les entreprises n’ayant pas connu d’incidents antérieurs (sont exclues du dispositif les entreprises à la santé défaillante chronique) voient leur demande accordée, dès que les conditions de recevabilité sont acceptées. Cette réponse à la conjoncture est coordonnée, grâce à des accords conclus avec avec différentes caisses (Unedic, Argic, Arrco, etc). En outre, il est également possible de bénéficier d’une remise de majoration de retard, dans le cas où l’employeur n’aurait pas acquitté le paiement des cotisations dans les délais légaux. Un service téléphonique, dédié à l’accompagnement aux entreprises en difficulté, vient d’être mis en place. Les téléconseillers, spécialement formés, ont reçu trois missions : celle d’informer (sur les dispositions précitées), de conseiller (en favorisant la prévention de comportements potentiellement aggravants) et d’accompagner (en réalisant un pré-examen des demandes de délais ou de remises de majoration de retard, directement adressées aux services compétents). Outre le numéro de la plateforme nationale (0821 0821 33 ouvert du lundi au vendredi de 8 heures à 18 h 30 et facturé 0,118 euros par minute), l’Urssaf du Cantal se tient à la disposition de ceux qui le souhaitent au 04 71 43 48 00.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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