Le Cantal réaffirme une prédominance agricole plus marquée qu’ailleurs
La Draf Auvergne a livré des données qui comparent les chiffres clés du Cantal avec ceux de la moyenne régionale et nationale.

Prédominance de l’herbe
Parmi les chiffres les plus marquants, la prédominance de l’herbe : 52 % des surfaces sont toujours en herbe dans le Cantal, pour une moyenne régionale (prenant en compte le département) de 36 % et seulement 15 % du territoire national. A contrario, l’espace occupé par la forêt est peu ou prou semblable aux moyennes régionale et nationale. La surface moyenne des 4 699 exploitations professionnelles du Cantal atteint les 72 hectares (mais avec dans le détail de fortes disparités), proche de la moyenne nationale. C’est bien moins que les 114 ha de l’Allier qui compte des zones de grandes cultures, mais plus que les 57 ha relevés en moyenne sur les exploitations extensives de Haute-Loire. Mais la grande force du Cantal, c’est son taux de renouvellement des exploitants, lié à une politique forte en faveur de l’installation. Ainsi, là où l’évolution négative du nombre d’exploitations frise les -4 % en France, il est de -3,1 % en Auvergne et seulement de -2,7 % dans le Cantal. Dans le département, ce sont essentiellement des chefs d’exploitations et des structures familiales, le Cantal faisant peu appel au salariat (8 % contre 29 % en France).
La viande supplante le lait
Parmi les évolutions marquantes de ces dernières années, Jean-Paul Meunier retient, en termes de productions, que l’élevage bovins viande a supplanté l’activité laitière. Avec 41 % des exploitations en système allaitant et 30 % d’élevage bovins lait, le Cantal se distingue par rapport à la région qui compte 28 % des exploitations en bovins viande et 22 % en système laitier. Les données économiques régionales démontrent un revenu net par unité de travail non salarié de 13 460 euros, en progression de 7,7 % (de 6 % dans le Cantal). Jean-Paul Meunier mentionne en outre le niveau des aides directes versées en 2006 : 568,7 millions en Auvergne, dont 160,5 pour le Cantal. Quant au montant des droits à paiement unique (DPU), ils atteignent les 158 euros/ha en moyenne régionale, mais seulement 149 euros en moyenne départementale, dans une fourchette allant de 112 euros dans le Cézallier à 197 euros en Châtaigneraie. En marge des données purement agricoles, la Draf communique également sur les filières bois et agroalimentaire et sur l’eau et son prix. Sur ce dernier point, il est précisé que l’Auvergne affiche le prix au mètre cube le plus faible de France. Des chiffres confirmés dans une enquête réalisée en 2004. L’ensemble des données sont compilées dans diverses publications, mais surtout disponibles à tout moment sur Internet, sur le portail de la Draf : http://draf.auvergne.agriculture.gouv.fr ou sur celui du service Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr.