La salers fait le show au Zénith
Le concours National de la race salers a retrouvé le prestigieux ring du Zénith à Cournon. Une sacrée vitrine pour la race qui essaime à l’international.
Montdore, un taureau salers de trois ans originaire de la Meuse, a voyagé toute la journée de mardi pour participer au concours National de la race à Cournon. "Notre élevage est proche de Nancy, a témoigné l’éleveur, Dany Laurent. C’est beaucoup de trajet, mais on tenait à venir : le Sommet de l’élevage est un lieu emblématique et sortir au National, c’est franchir un pas supplémentaire. Ça permet de ne pas se contenter de nos titres régionaux et d’être connu pour vendre des reproducteurs."
Qualités maternelles de la race
L’éleveur est aussi céréalier : il explique le choix de la race salers pour sa souplesse d’élevage. "En 1973, j’ai suivi les conseils des techniciens viande et je suis descendu chercher 15 vaches salers dans le Cantal. À l’époque, il y avait très peu de salers hors berceau. Aujourd’hui, j’en ai 85 et je ne le regrette pas !" Comme Dany Laurent, ils étaient 90 éleveurs à exposer avec fierté leurs animaux pour le National salers qui s’est tenu cette année à Cournon les 3, 4 et 5 octobre. Un double évènement selon Lionel Dufayet, président du Groupe salers évolution : "Organiser un national au Sommet, c’est déjà exceptionnel, cela n’arrive que tous les cinq ans, a-t-il rappelé. Mais en plus, cette année, on accueille aussi les Journées internationales de la salers avec des délégations étrangères venues des États-Unis, du Canada, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, d’Europe, d’ex-Yougoslavie,... Cela veut dire plus de monde et des retombées encore plus fortes pour la race." Pendant trois jours, les 400 animaux en concours et leurs éleveurs ont fait le show au Zénith d’Auvergne. "Il y a eu plus de 600 inscrits pour 350 places, ce qui montre bien l’intérêt que les éleveurs trouvent à participer à cette manifestation", a poursuivi le président du Herd-book. Il a donc fallu trier et ce qui a prévalu, "c’est ce qui est important pour la race, l’objectif étant de montrer la qualité et le savoir-faire de nos élevages. La race continue à progresser, les éleveurs essaient d’avoir des animaux qui répondent aux attentes des consommateurs tout en conservant les caractéristiques de la salers."

Concours et visites d’élevage
La voie mâle a été mise en avant avec tout le travail de la station d’évaluation, ainsi que les vaches suitées toutes catégories "pour montrer que la salers est une bonne mère". Sans oublier les groupes qui font la particularité de la race : "Nous sommes les seuls à présenter des groupes d’animaux, cela donne une bonne image de l’élevage et du travail de sélection, mais c’est aussi un défi à relever pour l’éleveur pour avoir de l’homogénéité." En plus du concours, les 300 visiteurs étrangers ont pu se rendre grâce au GSE sur une quinzaine d’élevages pour découvrir la salers dans son cadre naturel et le travail des éleveurs au quotidien. Enfin, la rencontre avec le grand public est aussi un moment privilégié du Sommet selon Lionel Dufayet. "C’est l’occasion de communiquer sur la qualité des produits issus de la salers et aussi de rassurer les consommateurs sur les conditions de vie de nos animaux."
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