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La méthanisation à la ferme ne se contente pas de produire de l’électricité

Cantal conseil élevage, en partenariat avec le Lial, est impliqué dans le projet Optimir, qui devrait permettre d’ici peu la prédiction de nouveaux paramètres en élevage laitier.

Jérémie Priarollo a présenté le principe de la méthanisation vendredi 16 mars à Arpajon, avant une visite sur le terrain. 
Jérémie Priarollo a présenté le principe de la méthanisation vendredi 16 mars à Arpajon, avant une visite sur le terrain. 
© Renaud Saint-André
Bien-sûr, il y a la production électrique... et les bénéfices substantiels que l’on peut en tirer. Mais la méthanisation agricole, c’est aussi d’autres atouts - économiques ou environnementaux - comme des spécialistes l’ont démontré vendredi, lors d’une ­journée de présentation organisée dans le Cantal, par le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. D’ailleurs, “le projet doit s’adapter à l’exploitation et pas le contraire”, ­prévient d’emblée Jérémie Priarollo, chargé de mission bioénergies chez Solagro, un des principaux intervenants.  Les éleveurs sont ainsi bien placés en disposant d’un gisement initial (lisier et fumier, voire eaux blanches, lactosérum) permanent. La méthanisation leur permet de profiter du “retour au sol” d’un fertilisant ­organique de qualité : le digestat, issu des résidus après traitement. Et si le terme de “méthane” peut effrayer en raison d’une idéologie écologiste, ce gaz reconnu comme “à effet de serre”, a bien moins d’impact ainsi utilisé que si l’éleveur ne fait rien, précise le spécialiste, convaincu des bienfaits de la ­méthanisation en faveur de ­l’environnement.

Un incroyable potentiel

Mais le potentiel de développement reste colossal, démontre-t-il, chiffres à l’appui. Première installation ­française en 2003 et seulement 68 en fonctionnement depuis. Tout semble s’accélérer cependant ces derniers mois, puisque 150 unités de ­production pourraient être en ­service d’ici la fin de l’année. On reste ­néanmoins très en-deçà de nos ­voisins allemands, chez qui on dénombre près de 7 000 centrales à la ferme. “L’avantage de se développer un peu plus tard, c’est de ­profiter d’une technologie mieux maîtrisée”, relativise Jérémie Priarollo. Les ­perspectives, conclusions du Grenelle de l’environnement, laissent à ­penser qu’au moins 1 000 unités agricoles pourraient produire en 2020. Sachant que la France compte 70 000 fosses à lisier et donc... autant de ­potentiel de production.  Du conseil, dans le Cantal. Dans le Cantal, des prestations d’accompagnement de projets de méthanisation sont déjà opérationnelles. La Chambre d’agriculture et Bois-énergie 15 proposent en effet de recueillir les informations nécessaires à l’évaluation du projet (dimensionner, chiffrer le coût des différents procédés et des aides financières auxquelles on peut prétendre) ; consulter les bureaux d’études et analyser leurs propositions ; accompagner la réalisation d’une unité de production.

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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