L'Union du Cantal 22 février 2006 a 00h00 | Par Frédéric Pigot

La filière "Boeuf du Cantal" ouvre son 38e point de vente

La filière "Boeuf du Cantal" compte aujourd´hui 38 artisans-bouchers : une nouvelle boucherie vient d´être agréée à Trizac. Reste à mobiliser de nouveaux producteurs.

Abonnez-vous Reagir Imprimer
La filière "Boeuf du Cantal" implique 280 éleveurs, 38 artisans-bouchers (dont 28 du Cantal). En 2005, dans le cadre de cette démarche de qualité, 1 422 génisses certifiées ont été abattues dans un des quatre abattoirs cantaliens (Aurillac, Laroquebrou, Neussargues et Pierrefort). Samedi 11 février, les acteurs de cette filière étaient réunis à Trizac pour l´ouverture d´un nouveau point de vente. Bruno Dufayet, président de Cantal Interviande, a rappelé que l´initiative date de 1993 et que l´association Viande Qualité Cantal, qui porte la marque, est née l´année suivante avec la volonté de mettre en adéquation production et distribution. "Grâce à cette démarche, d´autres ont vu le jour", constatait-t-il en se félicitant que de plus en plus de producteurs s´engagent vers la finition.

"On manque d´approvisionnement"

"Les bouchers jouent le jeu de la démarche. Le problème, c´est la régularité dans l´approvisionnement", a remarqué Bruno Dufayet. Des efforts sont encore à faire au niveau de la planification. Autre souci : après une pointe à 2 400, la quantité de génisses abattues sous cette marque ne cesse de diminuer depuis l´an 2000. "On manque d´approvisionnement", confirme Denis Bonneau, animateur des filières de qualité à la Chambre d´agriculture. Il faudrait 2 500 animaux par an pour que les bouchers engagés soient 100 % en boeuf du Cantal". Le technicien explique également que les éleveurs souhaiteraient la mise en place d´un prix minimum garanti pour les producteurs qui acceptent de mettre en contrat leurs génisses. Cette rencontre venait saluer l´engagement de Patrick Bornes dans la filière. Installé à Trizac à la suite de la famille Laurichesse depuis le 1er janvier, il a aussitôt souhaité relancer la vente de viande bovine, délaissée au profit de salaisons qui ont fait la renommée de la maison et représentent près des trois-quarts de son chiffre d´affaires.

Des pistes pour l´avenir

¿ son arrivée, le boucher passait une demi-génisse toutes les deux à trois semaines. Il a revu les prix à la baisse, déposé des prospectus dans les boîtes aux lettres et il en est à une demi-bête par semaine et pense pouvoir atteindre le rythme d´une génisse par semaine. Dans cette filière Boeuf du Cantal, il apprécie la traçabilité, la qualité, et la proximité des producteurs. A terme, il espère commercialiser des animaux produits dans les environs de Trizac. Mais, pour l´heure, aucun éleveur de la commune n´est impliqué dans la démarche. Pour l´avenir, l´association Viandes de qualité du Cantal prévoit l´actualisation du cahier des charges de la CCP et l´amélioration de la traçabilité pour l´ensemble des membres de la filière avec mise en place d´un logiciel et communication auprès des consommateurs. La recherche d´une meilleure adéquation entre la production et le besoin des bouchers, la possibilité de développer de nouveaux points de vente sur l´Auvergne et la région parisienne figurent au rang des projets au même titre que la relance de la demande d´Indication géographique protégée (IGP), toujours en instance.

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Union du Cantal se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,

Les ARTICLES LES PLUS...

Voir tous