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La chèvre : une production qui ne manque pas d’arguments

Les futurs jeunes agriculteurs ne pensent pas forcément à l’élevage caprin. Pour développer ce créneau, une filière locale se met en place dans le Sud Cantal.

Pierre Vigier a pris l’initiative de constituer une filière caprine dans le sud du département.
Pierre Vigier a pris l’initiative de constituer une filière caprine dans le sud du département.
© P. O.

La chèvre ne connaît pas la crise. L’élevage caprin est rentable. Au point que les chevriers déjà installés dans le sud du département le conseillent aux jeunes prêts à s’installer. À l’initiative de Pierre Vigier (agriculteur à Saint-Constant-de-Maurs), ils constituent une filière laitière. L’objectif : installer entre dix et 15 nouveaux élevages sur les cantons de Maurs, Saint-Mamet, La Roquebrou et partiellement celui de Montsalvy. Les moyens : garantir une collecte de lait de chèvre régulière et bien rémunérée. La laiterie lotoise Verdier - qui collecte déjà sur Saint-Mamet - s’est engagée avec l’espoir d’une montée en puissance et l’ambition de deux, voire trois, millions de litres collectés.

Arrivé à maturité

“Depuis trois ans, nous cherchions à faire venir une laiterie sur ce secteur, sachant qu’il manque du lait à la transformation”, témoigne Pierre Vigier. Après une première ébauche avec la FDSEA du Cantal, c’est avec Wilfried Bran, technicien de la société Evialis (aliment et santé animale) et Jérôme Merle, responsable des Jeunes agriculteurs du canton de Maurs, que le dossier a avancé. Les premières réunions d’information, ouvertes aux porteurs de projets, ont eu lieu en présence d’Alain Turlan et de Jean-Marc Larre, responsables de la laiterie partenaire. L’entente repose sur la viabilité des exploitations. D’où les études lancées avec l’appui du Cer France et les projections d’une installation moyenne : 150 chèvres au départ (production moyenne établie à 930 kg) et jusqu’à 240 têtes au bout de trois ans. “Nous partons sur l’idée d’un bâtiment et d’une salle de traite neufs, de l’achat d’un cheptel initial, le tout sans aucune aide. Soit un investissement à l’installation de 186 700 euros”, explique Pierre Vigier. Calculette en main, il affirme qu’il est possible, une fois le remboursement de prêt et les cotisations sociales prélevées, d’assurer à l’éleveur un salaire mensuel de 1 400 euros nets.

Un prix du lait sans cesse à la hausse

En outre, ce type d’élevage ne nécessite que très peu de foncier, à partir de 1,5 hectare. Et surtout, Pierre Vigier met l’accent sur une donnée économique rare dans le monde agricole : le prix du lait de chèvres ne baisse jamais. Au contraire, confirme le Gaec Malvezin de Roannes-Saint-Mary, en dix ans, il n’a cessé d’augmenter et est payé aujourd’hui plus de 600 euros/1 000 litres.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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