L'homme Faure pour que résonne le duo Département/Région
Ses candidats favoris élus ou en bonne place, lui-même élu à 81 % sur son canton et contribuant au "raz de marée Wauquiez", Bruno Faure devient l'homme clé du département.
A voir une large majorité des suffrages exprimés ne suffit pas à être élu. Par exemple, à Saint-Paul-des-Landes : même avec 63 % des voix, le tandem arrivé en tête (Combelle-Semeteys) n'échappera pas à un deuxième tour. La faute à une abstention trop importante qui prive les candidats d'un sésame : le recueil d'au moins 25 % des inscrits par binôme en lice.
Mais... tout le monde est soumis à la même règle et, à ce jeu, la droite cantalienne s'en sort plutôt bien, confortant sa position. La stratégie qui consiste à présenter comme complémentaire le Département - pour les projets - et la Région - pour les financer - a fonctionné. Bruno Faure incarne cette complémentarité. Celui qui est à la fois le président des Républicains pour le Cantal, le président sortant de l'Assemblée départementale et la tête de liste du Cantal désigné par Laurent Wauquiez, sort grandi de ce double scrutin. "On a un projet, celui de faire avancer le Cantal", martèle-t-il à l'envi.
Sauf Aurillac centre
Les binômes qu'il soutient - sous l'appellation DCI (droite, centre et indépendants) - quand ils ne sont pas déjà élus au premier tour (comme à Arpajon, Vic, Naucelles, Mauriac, Saint-Flour 1) sont en ballottage favorable (Aurillac 3, Ytrac, Maurs, Saint-Paul-des-Landes, Riom-ès-Montagnes)... À l'exception notable d'Aurillac 2 où le maire de la ville-préfecture et son adjointe tiennent la dragée haute aux sortants, Jean-Antoine Moins et
Martine Besombes. Et même sur des cantons sans label DCI, les "divers droite" creusent l'écart à St-Flour 2 ou à Murat où le tandem auquel participe le maire de la ville-centre se présente toutefois "sans étiquette".
Ceux qui, ces dernières années, étaient les principaux opposants à l'exécutif et animaient les débats lors de sessions ont soit été battus (Alain Calmette), soit ne se représentaient pas (Michel Cabanes, Josiane Costes...), ou bien ne sont pas en ballottage favorable (Gérard Salat et Christiane Meyroneinc). Le Rassemblement pour l'ouverture du Cantal (Roc) pourrait se reconstituer, même sans son fondateur (Bernard Delcros qui ne se représentait pas), laissant les rênes du groupe centriste à Céline Charriaud et Jean-Jacques Monloubou, qui pourraient bien être rejoints dimanche par Mireille Leymonie et Alain Delage.
De quoi voir l'avenir sereinement pour Bruno Faure, totalement légitimé après qu'il a succédé au cours de la précédente mandature à Vincent Descoeur à la tête de l'exécutif départemental : fraîchement élu député, il était frappé par le non-cumul des mandats.

L'abstention, une inconnue
Mais chacun connaît le vieil adage : "Ne pas vendre la peau de l'ours..." Car l'élection reste d'autant plus incertaine, qu'il est difficile de cerner qui court aux urnes et qui préfère s'abstenir. Et quand bien même on le saurait pour ce premier tour, rien ne permet d'affirmer que les abstentionnistes seront les mêmes, ni même qu'ils seront aussi nombreux, dimanche prochain. Idem, les "reports" de voix attendus, seront-ils efficaces ? Une incertitude alors que la donne pourrait changer entre les deux tours, à l'image du canton d'Aurillac 3, selon que le score du PCF vient s'ajouter ou non à celui du tandem écolo-socialiste Fréchou-Maurel.
Malgré ces quelques doutes et ajustements d'entre deux tours, la droite conforte son ancrage dans le Cantal. Ça, c'est certain.
Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Union du Cantal se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,