L'Union du Cantal 20 février 2008 a 00h00 | Par Renaud Saint-André

L’heure est venue de retrouver la confiance, plaident les Éleveurs du pays vert

La section Lot - Cantal des Éleveurs du pays vert a tenu son assemblée générale le 12 février à Polminhac. Le redressement économique était à l’ordre du jour.

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"La première satisfaction, vous avez pu le voir, c’est que les comptes de notre coopérative sont maintenant équilibrés", a signalé au cours de l’assemblée générale des Éleveurs du pays vert le président, Jean-Pierre Soularue. Face à une quarantaine de coopérateurs présents, un exercice comptable sur 12 mois était présenté pour la première fois depuis l’adhésion de la coopérative au groupe Altitude. L’heure est donc venue de "retrouver la confiance", espère le président corrézien, attristé par la baisse d’activité enregistrée dans le Cantal, tant en apport que sur le volet génétique. "Notre coopérative existe et existera encore ; nos filiales et filières également. Nos équipes de terrain restent en place, les adhérents demeurent au centre de tous nos projets", argumente-t-il, promettant de proposer des "solutions gagnantes pour l’avenir de nos exploitations".
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Selon Xavier Bel, responsable des productions animales d’Altitude, la situation de la coopérative s’est "normalisée". - © R. S.-A.

Un contexte très difficile

Sur la campagne 2006-2007, la coopérative des Éleveurs du pays vert comptait 1 807 adhérents ; 87 899 bovins et 40 208 ovins ont été collectés sur la zone ; le chiffre d’affaires dépasse les 79 millions d’euros, a révélé Martial Benoist-d’étiveaud. Le président Soularue signale cependant que l’exercice est marqué par des retournements de marchés importants, tant sur l’économie du maigre que du gras. La production de broutards, par exemple, a subi les turbulences que connaissent les filières d’engraissement, en France, mais aussi et surtout en Italie, analysent les responsables de la coopérative. Quant à la production d’animaux finis, elle est considérée comme en plein paradoxe. "D’un côté nous produisons de moins en moins ; de l’autre - et contre toute logique - les prix des animaux ne montent pas et les importations augmentent". Jean-Pierre Soularue souligne également "l’effet ciseau important" lié à l’augmentation du coût de l’aliment concentré et... de toutes les charges générales qui pèsent sur les exploitations. Selon lui, le système coopératif, associé à la maîtrise des filières, est une planche de salut. Car il permet à des "adhérents-actionnaires" d’être en lien direct avec le consommateur. 

La loyauté récompensée

Or c’est bien le consommateur qui, seul, dicte la loi du marché, comme l’a fait remarquer avec insistance Jacques Espinasse, directeur de l’union de coopératives Altitude. Mais pour que fonctionne l’outil avec la régularité attendue, la fidélité est une qualité primordiale. Elle sera récompensée par une "ristourne fidélité" promise aux adhérents qui auront respecté leurs engagements d’apport total. 

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