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L'association qui intervient quand on en a le plus besoin

L'association intervient pour la poursuite de l'activité agricole de l'exploitation, après un deuil.

Sabine Courchinoux, animatrice de l'Atec, Christophe Estival, agent de remplacement, Julien et Christian Broussal, membres du Gaec de Jaulhac.
Sabine Courchinoux, animatrice de l'Atec, Christophe Estival, agent de remplacement, Julien et Christian Broussal, membres du Gaec de Jaulhac.
© RSA

L'élevage a ceci de très différent à l'artisanat : en cas de coup dur, pas question d'arrêter une chaîne de production ; les animaux doivent être soignés, quelles que soient les circonstances.
Partant de ce constat, une association a vu le jour en 2001 pour venir en aide suite au décès d'un chef d'exploitation, d'un conjoint collaborateur ou d'un membre de Gaec. L'action de l'Atec (Association terre entraide Cantal) se traduit par la mise à disposition d'un agent de remplacement et l'accompagnement dans diverses démarches souvent fastidieuses. “C'est aussi et surtout pour prendre le temps de se retourner et de réfléchir à une nouvelle organisation”, résume la présidente de l'Atec, Chantal Cor.

Maintenir l'activité sur l'exploitation
Pour conduire à bien son action, l'Atec, présidée par Chantal Cor, s'est entourée de plusieurs partenaires. Le Conseil général prend en charge le salaire d'un agent de remplacement mis à disposition par le GE Arac pendant 40 jours ; la MSA apporte une prise en charge durant 30 jours supplémentaires pour celles et ceux qui ont souscrit le contrat proposé par Groupama. Soit une aide de 70 à 100 jours. Un vrai besoin, comme le confirme Christian Broussal, éleveur laitier à Parlan, qui a dû faire appel aux services de l'Atec. Il sait l'importance d'être accompagné dans ces moments là et accepte d'en témoigner pour que d'autres, confrontés à cette cruelle situation, puissent y avoir recours. Le Gaec de Jaulhac avait permis, il y a une quizaine d'années, l'installation de Nadine Broussal aux côtés de son époux. Après avoir travaillé à l'extérieur, elle pouvait enfin s'adonner à sa passion de l'élevage. Après le départ en retraite de ses parents, Nadine a pu installer son fils aîné Julien en 2008. “Malgré la maladie qui la rongeait, Nadine, courageuse, est resté active jusqu'au bout, tenant à assurer elle-même la traite du soir”, confirme son mari Christian. Lorsque la maladie finit par l'emporter, en novembre dernier, les questions se bousculent. Comment assurer à la fois les lourdes démarches administratives et le travail à la ferme où il ne reste plus que Christian et Julien ? Une voisine conseille à la famille Broussal les services de l'Atec. Parallèlement, une autre connaissance, Christophe Estival - qui vient de lâcher les études qu'il conduisait à Clermont-Ferrand - propose de se rendre utile. Il sera choisi comme agent de remplacement pendant les 100 jours auxquels le Gaec peut prétendre. “Cela m'a permis de régler les affaires en libérant du temps. Jusqu'à ce jour, toutes mes matinées étaient consacrées à ça. Et ce n'est pas encore fini...”, soupire Christian Broussal.

Installer plutôt qu'agrandir
Une fois les tracasseries administratives réglées, les deux hommes mettront un “coup de collier” en faisant le grand écart entre soin aux animaux et comptabilité de l'exploitation. Il patienteront jusqu'en juin prochain. Date à laquelle Antoine, le jeune frère de Julien, pourra s'installer à leurs côtés, diplôme en poche. Le cap le plus difficile aura été passé. L'Atec aura pleinement joué son rôle. “Souvent, on peut imaginer qu'au lieu de l'installation d'un jeune, l'exploitation soit démantelée et profite à l'agrandissement”, remarque Chantal Cor. “C'est précisément ce que nous cherchons à éviter”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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