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JA
Une refonte réussie du parcours à l’installation agricole

Le syndicat jeune cantalien a réuni mardi organisations agricoles, centres de formation et collectivités pour présenter les outils d’accompagnement à l’installation-transmission.

Les responsables JA ont mis en exergue la pertinence d’un accompagnement ouvert  tous les profils de candidats à l’installation.
Les responsables JA ont mis en exergue la pertinence d’un accompagnement ouvert tous les profils de candidats à l’installation.
© PO

Avec 100 installations de jeunes agriculteurs avec le bénéfice de la DJA (dotation jeune agriculteur), le département du Cantal a inversé en 2013 la courbe décroissante des dernières années. Et la tendance du premier trimestre 2014 semble tout autant favorable. Mais au-delà de ce regain quantitatif, c’est la pérennité de ces projets, accompagnés en amont de leur concrétisation, qui a été mise en avant mardi, lors d’une session installation départementale convoquée par les Jeunes Agriculteurs. Au terme de dix ans d’activité, 97 % de ces chefs d’exploitation sont en effet toujours en activité, un ratio exceptionnel que bien des branches professionnelles seraient fières d’afficher.

Compétences et viabilité

Quel est donc le secret de cette pérennité ? “L’aide y fait, mais l’accompagnement aussi”, a plaidé Benoît Aurière, président du syndicat jeune. Un accompagnement - “plus qu’un parcours” - dont la réforme en 2009 est aujourd’hui jugée très positive. “L’objectif était de faire en sorte que cet accompagnement des candidats à l’installation soit davantage personnalisé, au plus près des besoins des candidats, et que chaque jeune trouve sa place quels que soient son expérience, son profil et son projet”, a-t-il résumé devant une assemblée de représentants d’organisations professionnelles agricoles, de centres de formation et de collectivités. Points forts de ce dispositif qui vient en appui chaque année à 150-160 candidats : un guichet unique d’accueil, le Point info installation, géré par la Chambre d’agriculture. Sa vocation : délivrer une première information sur les démarches en amont de l’installation et orienter les jeunes vers les interlocuteurs adéquats en fonction de leurs besoins, identifiés notamment à l’issue d’un auto-positionnement. Cet auto-diagnostic servira ensuite de base à l’entretien 3P (pour plan de professionnalisation personnalisé) du porteur de projet. Objectif : définir avec le candidat les compétences complémentaires à acquérir pour se donner toutes les chances de réussite. Stage de 21 heures obligatoire, stage en exploitation, session Devenir acteur en milieu rural ainsi que des modules thématiques(1) peuvent ainsi être prescrits. Parallèlement à ce parcours 3P, indispensable pour valider la capacité professionnelle exigée, la pertinence économique du projet d’installation va être étudiée via le dispositif Install conseil puis le PDE, plan de développement de l’exploitation par lequel le jeune doit démontrer la viabilité et la vivabilité de sa future installation. C’est sur la base de cette étude prévisionnelle sur cinq années que sera validée ou non en commission l’attribution des aides à l’installation et fixé le taux de DJA associé. Le dispositif ne s’arrête pas là, puisqu’un suivi est aussi proposé par la Chambre d’agriculture pendant les trois premières années suivant l’installation. Un moyen supplémentaire de sécuriser les bases de son exploitation.

Personnalisation réussie

“L’ambition est vraiment de rendre le jeune acteur de son projet, en l’incitant à se former avant d’avoir la tête dans le guidon. On constate aujourd’hui que les formations sont appréciées, que les jeunes ne rechignent pas à les suivre”, souligne Benoît Aurière. Son collègue Benoît Julhes, vice-président, relève lui qu’avec 26 dossiers de jeunes hors cadre familial en 2013 (soit plus d’un quart des DJA), la personnalisation du dispositif a apporté la preuve de sa pertinence et de son efficacité. Une bonne nouvelle puisque les JA l’ont rappelé : avec près de 300 départs à la retraite annuels dans la profession, “il y a de la place pour tout le monde” et un défi du renouvellement des générations toujours en chantier. Pourquoi changer une politique qui marche ? C’est aussi ce message, à l’attention de l’État et des collectivités, que les JA ont souhaité délivrer à cette occasion pour éviter que dans un contexte budgétaire contraint, “on réinvente des outils ou qu’on oriente les fonds sur un seul type d’agriculture”. (1) autour des questions sociétaires, fiscales, des rations en élevage, de la fertilisation, des bâtiments, de la trésorerie...

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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