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Investir en connaissance de cause

Photovoltaïque, méthanisation, injection sont des voies de production ouvertes aux agriculteurs mais dont les projets doivent être accompagnés globalement.

Nicolas Poulin de CerFrance Maine-et-Loire a mis l’accent sur la réussite d’un projet bien accompagné.
Nicolas Poulin de CerFrance Maine-et-Loire a mis l’accent sur la réussite d’un projet bien accompagné.
© CR

Être producteur d’énergie : voilà une activité qui tend à se développe au cœur des exploitations agricoles mais qui, de fait, suscite de nombreuses interrogations juridiques, techniques, réglementaires et financières de la part des agricul­teurs. Mon ex­ploi­ta­tion est-elle a­dap­tée à un pro­jet de production d’é­ner­gie re­nou­ve­la­ble ? Quel­le techni­que uti­li­ser ? Quel in­ves­tis­se­ment ? Quel ni­veau de fai­sa­bi­li­té ?
Afin d’apporter quelques éléments de réponses, le réseau CerFrance Auvergne-Lozère a organisé une conférence publique, à l’occasion du Sommet de l’élevage, et invité Nicolas Poulin, spécialiste du développement des énergies renouvelables au CerFrance du Maine-et-Loire. Pour lui c’est évident, « il existe un réel potentiel en production autour des énergies renouvelables […] et cette production est source d’économies diverses : économies d’électricité en production laitière, de gaz dans les ateliers hors sol et d’intrants sur les exploitations céréalières ». Alors pourquoi s’en priver ?
Réfléchir au projet collectif
Si aujourd’hui les spécialistes ont un peu plus de recul sur le photovoltaïque en termes d’efficacité et de moyenne de production, il n’en demeure pas moins qu’un projet doit être pensé et conçu avec précision. « Il faut étudier très attentivement les situations et les devis, pour se décider à investir en connaissance de cause. Il y a de la place pour des projets bien pensés ! »
Même précaution avec la méthanisation. Que le projet soit étudié pour diversifier l’activité de l’exploitation, dégager un revenu complémentaire, valoriser ses ressources, produire un besoin de chaleur sur place, diminuer les coûts de traitement des effluents, les désodoriser ou bien encore réduire l’engrais (importer N, P, K), le parcours de la méthanisation suppose un accompagnement global, de la pré-étude au montage définitif. « Ce que nous préconisons, c’est de réaliser une étude d’opportunité et de faisabilité technico-économique » explique Nicolas Poulin. CerFrance Auvergne-Lozère se positionne donc en proposant aux agriculteurs un accompagnement dans chacune des étapes du projet à savoir :
- une pré-étude de faisabilité permettant de clarifier les objectifs, d’identifier les points clé du projet et d’en avoir surtout une approche économique ;
- une étude technique et réglementaire ;
- un plan de financement global incorporant les demandes de subventions et l’approche des partenaires ;
- des schémas juridiques, fiscaux et comptables.
L’accompagnement de CerFrance s’adresse aux porteurs de projets individuels ou en groupe. D’ailleurs pour Nicolas Poulin, la notion de projet collectif en méthanisation est un véritable enjeu pour les exploitants, « à plusieurs, ils peuvent gérer en commun et anticiper les investissements. » Il s’agit en effet de projets importants tant financièrement qu’en termes de travail. « Se lancer dans la voie de la méthanisation c’est aller vers un nouveau métier, avoir parfois recours à un salarié, partager à plusieurs les responsabilités, avoir du travail en plus mais c’est aussi et surtout une nouvelle opportunité à explorer pour l’exploitation ».

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