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Installation dans le Cantal : le département où l’on sait transformer l’essai

Dans le cadre du Mois de l’installation agricole en région Aura, l’organisme consulaire dresse le bilan 2017 et rappelle les dispositifs mis en œuvre pour les jeunes. 

Un comité de pilotage qui s’est tenu sous la présidence de Patrick Escure, secondé par Nicolas Bardy, responsable Installation à la Chambre d’agriculture, en présence des services de l’État. 
Un comité de pilotage qui s’est tenu sous la présidence de Patrick Escure, secondé par Nicolas Bardy, responsable Installation à la Chambre d’agriculture, en présence des services de l’État. 
© R. S.-A.

Ce n’est pas dans le Cantal que le Point accueil installation et transmission (PAIT) reçoit le plus de candidats : ceux à proximité d’une grande agglomération en comptent bien davantage. Mais le taux de concrétisation est ici impressionnant. De fait, le Cantal demeure un des départements qui installent le plus de jeunes en agriculture. Le bilan dressé par le comité de pilotage du PAIT, vendredi 23 février, en apporte la preuve. Le chiffre de 187 jeunes accueillis au point accueil l’année dernière est en progression. Un premier contact qui a débouché sur 126 entretiens et 83 installations aidées, soit à un près le même résultat qu’un an plus tôt. Et comme il faut ajouter à cela que le parcours à l’installation dure souvent plus d’un an, logiquement, le nombre d’installations devrait s’accroître en 2018, au vu des entretiens réalisés l’an passé.

La moitié hors-cadre familial

Le PAIT ne se contente pas d’écouter le porteur de projet ; il vise aussi et surtout à “accompagner tous ceux qui veulent entrer dans le métier, aidés ou non”, comme l’a précisé Laurent Bouscarat. Responsable du point d’accueil, il tient à jour le profil des candidats que le département intéresse : sur les 187 reçus, seulement la moitié ont des origines agricoles ; la plupart ont moins de 40 ans (âge limite des aides), mais 5 % sont plus âgés ; seulement 9 % n’ont pas de diplôme, tandis que la moitié a déjà un diplôme agricole au moins de niveau 4... Pour chacun, la clé de voûte, c’est le PPP, autrement appelé 3P : le Plan de professionnalisation personnalisé. Sans lui, pas d’installation possible. Un plan qui débute par la rencontre de deux conseillers : secteur et installation et une mise en parallèle des compétences du candidat à travers un stage 21 heures, puis trois mois de stage en exploitation. Ce dernier profite depuis peu d’un tableau d’équivalence - proposé par le Cantal et adopté par toute la région Aura - grâce à une reconnaissance de l’expérience et d’autres stages ou formations dont, par exemple, le mois “devenir chef d’entreprise agricole” que les JA du Cantal proposent chaque année. Enfin, pour valider le 3P, il faut obligatoirement réaliser quatre préconisations minimum.   Les services de la Chambre d’agriculture mettent l’accent sur l’hétérogénéité des intérêts des candidats et le large éventail de formations complémentaires qui peut y répondre, depuis la conduite des surfaces aux relations humaines en société, en passant par la comptabilité, la santé des animaux, etc.

Contraignant mais nécessaire

Si certains jugent le parcours un peu long et contraignant, Francis Flagel, du groupe installation des JA, estime que ce sont aussi des bases qui servent de gage à la pérennité. Jean Bouniol, administrateur du Crédit agricole, insiste pour sa part sur les sommes engagées très élevées - entre 300 000 et 400 000 € - et qu’il y a donc intérêt à être bien formé et à s’assurer du sérieux du candidat... Le comité rappelle que ce parcours donne aussi de bons résultats, puisque 97 % réussissent à terme leur installation. Une fois l’essai transformé, les Jeunes agriculteurs en dressent le portrait robot (voir ci-dessous).  Le conseiller installation/transmission Gérard Vigier a pour sa part présenté un autre aspect à même de faciliter l’installation de jeunes : la sensibilisation qui était opérée auprès des futurs cédants, en particulier en direction de ceux qui n’ont pas encore de successeur identifié. Souvent un long chemin qu’il convient d’anticiper, avec une réflexion entamée auprès de 125 d’entre eux. Il a aussi livré les données chiffrées du Répertoire départemental à l’installation (RDI) : 117 candidats pour 60 offres valides, 40 offres nouvelles (30 en individuel et 10 recherches d’associés), dans tous types de productions. Marie-Hélène Roquette, représentant le Conseil départemental, se félicite aussi du succès remporté par les sessions d’accueil d’actifs, portées conjointement par les collectivités et les organismes consulaires, à l’image de celle du pays de Salers où huit projets agricoles étaient présentés. La plupart ayant déjà une expérience professionnelle par ailleurs sont motivés par l’idée de devenir leur propre patron et acquérir une forme d’autonomie. D’où la difficulté de caler ce genre de candidature avec la recherche de nouveaux associés dans une forme sociétaire de type Gaec. Jean Bouniol le regrette d’autant qu’il s’agit pourtant selon lui d’une “garantie financière et de l’assurance d’une vie sociale”. Deux éléments que le comité considère primordiaux.

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