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FDSEA : “L’outil simple et efficace pour avancer solidement"

C’est une FDSEA soudée autour de ses responsables qui a tenu son congrès vendredi avec la fierté de pouvoir afficher des résultats probants sur le dossier de la sécheresse.

Patrick Bénézit a également rendu hommage  à son prédécesseur Patrick Escure pour dix années de combats syndicaux.
Patrick Bénézit a également rendu hommage à son prédécesseur Patrick Escure pour dix années de combats syndicaux.
© P.O.
Vingt millions d’euros (M€) de reventilation des aides de la Pac, 13,446 M€ d’indemnisations au titre de la sécheresse 2011 et plus de 1 M€ au titre des dégâts des rats taupiers, 10 M€ de plus-value AOP cette année, sans compter les 25 centimes de plus au kilo enregistré sur le prix des broutards depuis l’ouverture de nouveaux marchés à l’export... : Roger Oudoul, président du syndicat communal FDSEA de Celles, a vite fait ses comptes et ne manque pas d’arguments - au-delà de la défense collective du métier -pour convaincre de l’utilité de cotiser à la FDSEA, lui qui affiche pas moins de 75 % d’agriculteurs adhérents sur sa commune. “Être président communal, c’est être à l’écoute de ses collègues, savoir s’ils ont des problèmes de contrôles, d’affouragement, si les commandes de paille arrivent, être porte-parole lors des crises ou des sécheresses, mais c’est aussi être interpellé par d’autres, non adhérents, qui nous demandent ce qu’on fait. À eux, je leur dis, droit dans les yeux, voyez à la FDSEA, avec 40 % d’agriculteurs, tout ce qu’on a pu faire, alors si les 60 % que vous êtes vous regroupiez en syndicat ou association, imaginez le travail que vous pourriez faire !” Le franc- parler de celui plus connu localement sous le surnom de Titus porte plus que tous les discours et les slogans de la Fédération canta­lienne réunie en congrès ce vendredi 16 décembre.

Performant

 

Un syndicat qui, après un début de décennie 2000 à se chercher, semble depuis avoir retrouvé un nouveau souffle, attisé par l’adversité des crises sanitaires et de marchés, et qui, sans doute, n’a jamais affiché un bilan aussi flatteur. Bilan de santé et future réforme de la Pac, démarcation et valorisation des appellations fromagères d’Auvergne, stratégie export de la filière bovine française... : ses responsables sont aujourd’hui à la pointe de tous les combats, tenant régulièrement le siège des cabinets ministériels ou des usines des entreprises, selon les cas. “Dans le Cantal, nous avons un syndicalisme fort et indépendant, c’est une chance inestimable pour notre territoire” : un hommage, que même les Jeunes agriculteurs, dont on connaît la propension à bousculer leurs aînés, ont tenu à apporter par la voix de Nicolas Cussac.  “La FD, c’est l’outil simple et efficace qui permet d’avancer solidement dans un environnement agricole compliqué”, résume Guy Touzet, délégué cantonal de Saint-Flour nord, qui en a fait l’expérience sur l’inextricable dossier des biens de section coltinois. Efficace le réseau FDSEA, fort de 180 syndicats locaux et 3 500 adhérents, l’a été tout particulièrement en 2011 où, à peine remis de l’épisode campagnols, les éleveurs ont dû affronter une nouvelle calamité.

Du cousu main

 

Ainsi, au lendemain du dernier Comité national de l’assurance en agriculture (CNAA), c’est un satisfecit général qui a prévalu à la tribune après l’annonce de la validation de la demande de reconnaissance définitive déposée pour la ferme Cantal. “Je peux dire d’emblée que tous les comités départementaux d’expertise, avec un travail acharné en amont des FDSEA, Jeunes agriculture, chambres d’agriculture, en lien avec l’administration, ont fait qu’aujourd’hui on a une adaptation avec du cousu main dans tous les départements, s’est ainsi félicité Joël Limouzin, président de la FDSEA de la Vendée qui siégeait la veille au nom de la FNSEA au dit comité. Pour le Cantal, le montant définitif d’indemnisations sera de 13,446 M€(1), ce n’est jamais suffisant, ceci dit il ne faut pas oublier que le fonds calamités est issu pour une part non négligeable, de cotisations assurantielles versées par les agriculteurs.” Au final donc, comme l’a exposé le préfet, saluant un travail de “co-production”, entre profession et services de l’État, ce sont 219 communes qui sont reconnues dans le département, avec trois zones de niveaux de pertes fourragères et donc d’indemnisation distincts. Cerise sur le gâteau, on a appris depuis que les pertes de maïs seraient également prises en compte. “Nous revenons vraiment de loin”, a précisé le préfet, pour qui la venue sur le terrain cantalien du président du CNAA et de fonctionnaires du ministère début novem-bre, a véritablement fait prendre conscience des aberrations des données statistiques et satellites. Pour le président de la FDSEA, cette première bonne réponse de l’État ne suffira pas à restaurer la trésorerie de nombre d’éleveurs, mangée par les crises successives de ces quatre dernières années. Aussi a-t-il une nouvelle fois plaidé pour un report des annuités en fin de tableau. “Mais sur ce sujet, l’État est plus soucieux d’écouter le refus des banquiers que les besoins des éleveurs !”, a lancé Patrick Bénézit, militant pour un véritable plan de relance de l’élevage, qui passe notamment par la future Pac. Une politique agricole qui, à son sens, doit permettre aux éleveurs de s’adapter en renouant avec l’autonomie fourragère. “Les rats ont aujourd’hui le droit de retourner les prairies, les agriculteurs non !”, a-t-il ironisé, rappelant que la réduction des dettes publiques passait aussi par la dynamisation des secteurs de production, à commencer par l’agriculture.

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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