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Engraisser des génisses, c’est aussi ne pas être tributaire du broutard

Six ans que le Gaec de Compostie, à Prunet, produit des génisses grasses. Une “diversification facile et rentable”, selon Jean-Philippe Borie.

Jean-Philippe Borie engraisse une douzaine de génisses croisées destinées à la filière Cantal.
Jean-Philippe Borie engraisse une douzaine de génisses croisées destinées à la filière Cantal.
© R. S.-A.

Elles sont prêtes. Six génisses de l’élevage partent cette semaine à l’abattoir, explique Jean-Philippe Borie, associé avec son frère Stéphane dans le Gaec de Compostie, sur la commune de Prunet. Chaque année, ils engraissent ainsi une douzaine de génisses croisées salers et charolais distribuées sous la marque Bœuf du Cantal. “C’est une forme de diversification qui nous permet de ne pas être tributaire du broutard”, souligne Jean-Philippe. Des propos d’autant plus justifiés que dans cet élevage, comme tant d’autres, une cinquantaine de broutards sont bloqués pendant trois mois, pour cause de réglementation relative à la lutte contre la fièvre catarrhale.

Si peu de frais...
Deux raisons ont incité le Gaec à se lancer, il y a un peu plus de six ans, dans cette production spécifique. Un CTE-viande aux conditions intéressantes et un stage avant l’installation de Jean-Philippe, dans une exploitation déjà inscrite dans cette démarche. “Jamais un pépin sanitaire, pas de frais de vétérinaire : ça m’a tout de suite plu”, justifie l’éleveur. “En fait, le seul souci, c’est la surface”, résume-t-il. En effet, en amenant douze génisses à 30 mois, l’élevage compte jusqu’à trois lots de douze femelles (celles d’un an, celles de deux ans, et finition). Le chargement peut s’en trouver pénalisé. Ce n’est pas le cas du Gaec de Compostie qui dispose de 102 hectares de surface agricole utile pour une centaine de vaches allaitantes primées. La repousse des mâles (entre 400 et 450 kg) et des velles habituellement vendues à 300 ou 320 kg, constitue le reste de la production. La sélection des velles qui seront engraissées marque une première étape. “Au début, on s’est fait aider par un technicien”, convient Jean-Philippe qui, désormais, a une certaine habitude : “Je me fie aux mères”, confie-t-il. Le Gaec a fait le choix de passer par la coopérative Les Éleveurs du pays vert. C’est cette structure qui récupérera les génisses et les fera abattre au sein de l’abattoir Covial de l’Union de coopérative Altitude. La viande Bœuf du Cantal se retrouve sur des étals de boucheries traditionnelles, mais aussi au rayon découpe de certaines grandes surfaces. Jean-Philippe Borie se souvient avoir eu la surprise de lire dans une grande enseigne aurillacoise que la viande bovine provenait de compostie...
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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