Dialogue entre ministre et forces vives
Bernard Cazeneuve, ministre de Budget, a répondu favorablement à l’invitation du sénateur Mézard.
Bernard Cazeneuve le reconnaît lui-même : "Pas simple d’accueillir le ministre du Budget, dont on soupçonne qu’il arrive les mains vides et pour lequel on craint qu’il ne reparte avec quelque chose." Finalement, ce sera ni l’un, ni l’autre. Ou plus exactement, le ministre de passage à Aurillac, vendredi 26 juillet est venu avec un discours de politique nationale et est reparti après avoir laissé sa signature au bas du 1 000e contrat "emploi d’avenir" signé en Auvergne (avec le Conseil général) et du 25e contrat de génération (avec la manufacture Piganiol). Son déplacement était en effet placé sous le signe de l’économie du territoire. Après un entretien "privé", avec Philippe Matière, patron de l’entreprise éponyme, Bernard Cazeneuve a répondu aux questions d’un parterre de chefs d’entreprises de divers secteurs d’activité. Face à Martine Chimbault, présidente du Medef, rappelait-il, les trois piliers sur lesquels la compétitivité doit reposer : la recherche, l’investissement et... les acteurs de l’entreprise, autrement dit, le binôme que forme les salariés et leur direction.

PME, agriculteurs, artisans...
Naturellement, le secteur du bâtiment et celui de la restauration n’ont pas manqué une si belle occasion pour formuler au ministre du Budget leur vœu de voir proroger une TVA à taux réduit. Si Bernard Cazeneuve convient que ce principe a servi à "booster des secteurs de l’économie qui ne sont pas délocalisables", il est toutefois resté très prudent. Et s’il a énuméré les autres dispositifs que le gouvernement met en place, il n’a pas consolé Thierry Perbet du syndicat de l’hôtellerie ou Alain Lacroix pour celui des artisans du bâtiment (Capeb). Quant à la FDSEA et les JA du Cantal, ils ont été reçus par un conseiller ministériel. La délégation syndicale a alerté sur la situation de l’élevage. "Nous avons demandé que le gouvernement français utilise toutes les marges de manœuvre obtenues par l’accord européen sur la Pac, pour porter le montant de l’ICHN au plafond autorisé et renforcer les soutiens couplés pour les vaches allaitantes, les ovins, ainsi que pour la production laitière et porcine en zone de montagne." Afin d’accompagner les besoins des éleveurs en matière de modernisation des bâtiments agricoles, Chantal Cor, au nom de la FDSEA du Cantal, a rappelé au ministre combien les financements du plan bâtiments leur semblaient nettement insuffisants, tandis que la compétitivité de leurs exploitations en dépend. "Nous avons précisé que l’installation demeure une priorité pour la profession agricole cantalienne. À ce titre, nous attendons du gouvernement qu’il préserve les crédits nécessaires à l’installation des jeunes. Enfin, nous avons dit toute la volonté des éleveurs cantaliens et du Massif Central de participer au redressement de l’économie nationale. Pour ce faire, nous avons besoin d’un gouvernement qui accompagne nos projets."
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