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Des fromages AOP “pas vendus à leur juste valeur”“

Les producteurs, qui militent pour une hausse de 3 % du prix des fromages, ont rencontré les GMS et Sodiaal.

Nos fromages AOP, c’est une vraie valeur pour nos territoires”, fait valoir Nicolas Cussac.
Nos fromages AOP, c’est une vraie valeur pour nos territoires”, fait valoir Nicolas Cussac.
© Union du Cantal

“Aujourd’hui, nos fromages AOP d’Auvergne ne sont pas vendus à leur juste valeur !”, peste Nicolas Cussac, président de la section laitière de la FDSEA et du syndicat interprofessionnel de la fourme d’Ambert (Sifam). Un message que lui et ses collègues d’Auvergne ont répété à l’automne aux représentants de l’ensemble des groupes de la grande distribution invités sur une exploitation laitière puydômoise. Une rencontre organisée alors que s’ouvrait la période annuelle de négociations tarifaires entre les GMS et leurs fournisseurs. “Nous leur avons expliqué qu’il était nécessaire de revaloriser de 3 % le prix des appellations d’Auvergne en 2016”, précise l’éleveur sanflorain. Une revalorisation qui permettrait d’accroître le prix payé en amont aux producteurs comme le prévoit la mécanique de prix différencié désormais en vigueur dans les filières des AOP fromagères auvergnates. Encore faut-il que les entreprises, fournisseurs de la grande distribution, se donnent les moyens d’aller décrocher ces 3 % supplémentaires.

Sodiaal doit “donner le ton”

C’est pourquoi la profession a souhaité rencontrer fin décembre les responsables du groupe coopératif Sodiaal, d’abord pour faire le point de la conjoncture de ces AOP, d’autre part pour réitérer cette demande. “Sachant que Sodiaal est leader sur ce marché des AOP d’Auvergne, il est important pour nous que cette entreprise donne le ton sur le prix des fromages à l’aval. On veut que la filière aille chercher cette valorisation supplémentaire”, estime Nicolas Cussac. “Aujourd’hui, chaque producteur qui a signé pour l’AOP s’engage dans une production encadrée par un cahier des charges qui fait qu’il ne peut pas se positionner sur un marché de volumes, poursuit-il. La logique de cet engagement est, en contrepartie, de bénéficier d’un prix différencié à la hauteur des efforts consentis au quotidien.” Et le responsable de la section de rappeler des pratiques axées sur le maintien et la valorisation de l’herbe sur les exploitations ainsi que sur l’autonomie fourragère avec un minimum de 70 % d’herbe pâturée, les deux tiers de la ration des laitières à base d’herbe... “Notre produit est issu d’une agriculture durable, respectueuse de l’environnement, cela a un coût”, fait-il valoir, soulignant au passage les différents aléas, climatiques ou autres, qui ont impacté fortement les éleveurs de ces zones AOP en 2015, les obligeant à des achats de fourrages. “Nos fromages AOP, c’est une vraie valeur pour nos territoires, il faut en revaloriser les prix pour assurer la pérennité à la production laitière et des filières AOP”, conclut-il.

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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