L'Union du Cantal 02 mai 2014 a 08h00 | Par Marie Varnieu

Des étudiants qui voleront bientôt de leurs propres ailes

Une vingtaine de lycéens de Monnet-Mermoz et Duclaux (Aurillac) travaillent à la réalisation d’un planeur au sein même de l’établissement scolaire. Une initiative unique en France.

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Deux heures de cours en plus par semaine dans un programme scolaire déjà bien chargé au lycée ? Il faudrait être fou pour l’accepter ! Ou alors passionné... Car à n’en pas douter, ils le sont passionnés, par les airs, le bricolage, la découverte, l’aviation, le pilotage,... Tous les jeudis après-midi, ils se retrouvent dans un hangar du lycée Monnet-Mermoz, sous la houlette de cinq encadrants : Jean-Louis Chanel, Xavier Brugère, Christophe Champagne, Géraud Marcastel et Hervé Mazard, des pros qui "enseignent" aux jeunes l’art de construire, juste avec du bois et de la colle, un avion. Ils sont donc une vingtaine, en seconde ou en première, de Monnet-Mermoz et Duclaux, à partager leur passion et travailler assidûment à la réalisation... d’un planeur ! Un exercice qui a débuté avec l’équipe de l’année dernière, et qui devrait s’achever l’an prochain. Un sacré défi pour ces jeunes de 16-17 ans, qui mesurent à la fois "la chance" mais aussi "la responsabilité" qu’ils ont sur leurs épaules puisqu’une fois terminé, le planeur rejoindra les aéronefs de la flotte de l’aéroclub du Cantal.

Les jeunes ont déjà bien avancé : les deux ailes du planeur sont en cours de finalisation...
Les jeunes ont déjà bien avancé : les deux ailes du planeur sont en cours de finalisation... - © M.V.

"C’est stressant, ça va voler ce qu’on fabrique"

Lucas Okotnikoff, 16 ans, en première scientifique à Duclaux, "depuis toujours intéressé par l’aéronautique", se rêve ingénieur. Comme tous ses camarades qui participent à l’atelier, il suit des cours théoriques afin de passer, d’ici quelques jours, son Brevet d’initiation à l’aéronautique (BIA)(1). Un simple tremplin pour viser plus haut, puisque l’adolescent, inscrit à l’aéroclub du Cantal, ambitionne de se présenter, mais surtout de réussir, les différents diplômes qui lui permettront de voler en autonomie. Le tout... avant la fin de l’année ! "Il me tarde vraiment de partir seul en avion... Avec cet atelier, je ne savais pas à quoi m’attendre mais ça m’a mis encore plus dedans ! C’est vraiment un excellent terrain de jeu. Malgré notre âge, on peut prendre des responsabilités. Le critère le plus important, c’est l’intérêt que l’on porte à la discipline, notre mentalité. Et surtout d’avoir confiance en ce qu’on a appris." Les intervenants n’en demandent pas tant, eux qui viennent bénévolement depuis des années encadrer ces peut-être futurs cadres dans l’aéronautique. Si Pierre Palomar, le copain de classe de Lucas à Duclaux, ne sait pas encore s’il ira jusque-là, il profite pour l’instant de ces deux heures hebdomadaires pour "parfaire mes notions de bricolage. Avec cet atelier, on bénéficie d’une formation pratique que l’on n’a pas en filière générale". Pendant qu’il gratte pour faire imprégner la colle dans le bois, le jeune garçon s’est dit "impressionné au début" par l’ampleur de la tâche. "Il faut se donner à fond tout le temps, être au top et rigoureux dans nos mesures parce qu’après, ça va voler ce qu’on fabrique..." Et même planer si tout va bien...
(1) Dans l’académie, 347 jeunes sont inscrits cette année au BIA, dont 23 Cantaliens.

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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