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Conseil départemental : des investissements accrus qui servent à la fois l'usager et les entreprises

Les orientations budgétaires présentées à l'Assemblée départementale font quasiment l'unanimité.Elles sont essentiellement axées sur des investissements :routes, bâtiments...

Un Plan de relance tourné entre autres vers les routes.
Un Plan de relance tourné entre autres vers les routes.
© RSA

À  l'heure de bâtir un budget pour 2021, les orientations du Conseil départemental sont simples : aller plus loin et plus vite dans les investissements et modernisations, à la fois pour satisfaire les besoins des Cantaliens, mais aussi pour remplir les bons de commandes d'entreprises locales (90 % des entreprises engagées dans des travaux lancés par la collectivité). L'idée plaît : lors du débat sur ces orientations budgétaires - une session tout en visioconférence, vendredi 13 novembre -  tous les groupes qui se sont exprimés ont salué l'initiative de ce que le président Faure a baptisé "le plan de relance départemental".
Concrètement, il s'agit d'allouer près de 30 millions d'euros supplémentaires aux crédits d'investissement sur la période 2021-2024, au bénéfice des routes, des collèges, des bâtiments publics (notamment en vue d'une meilleure performance énergétique)...
Soit un budget annuel qui passerait de 29 à 36 MEUR, conforté par une péréquation nationale maintenue. Bruno Faure a espoir que l'État, dans le cadre de son propre plan "France Relance", puisse également accompagner cet effort, à égale hauteur.

Réactions unanimes

"C'est la première fois que nous sommes aussi favorables aux orientations budgétaires départementales, au moment où la France connaît une des plus graves crises de son histoire", relève Gérard Salat (Parti socialiste). Tout au plus appelle-t-il à la vigilance quant à l'endettement "encore fragile" de la collectivité. En réponse, Bruno Faure convient qu'il n'est "pas magicien" et que l'effort d'investissement suppose forcément de dégrader un peu quelques autres curseurs : "Mais continuer de désendetter n'aurait servi ni les entreprises, ni l'emploi. Et quand bien même il faudrait faire des emprunts(1), si c'est au bénéfice d'un effet levier, cela se fera à la faveur du plus grand nombre."
"Un bon choix, même si l'épargne nette devait en souffrir", selon Alain Calmette (République en marche) qui se félicite que le fonds de roulement positif de 2019 serve l'investissement. Mieux, celui longtemps considéré comme le chef de file de l'opposition départementale, salue l'effort lié à une maîtrise des charges et une gestion rigoureuse qui permet d'investir 7 millions supplémentaires par an, "sans plomber la dette". Et d'ajouter "tout patron d'exécutif rêverait de cette situation"... Bruno Faure boit du petit lait.

L'attractivité reste le fil rouge

Quant au Plan de relance national, Alain Calmette reconnaît qu'il est encore "brumeux" et, lui aussi, espère des projets éligibles. "Si les propositions du Cantal sont largement reprises par l'État, on peut imaginer se garder une cagnotte pour des dépenses de fonctionnement 2021", soumet-il. Ce qui abonde dans le sens de Josiane Costes (Groupe du rassemblement démocratique) qui sait l'exercice des orientations budgétaires encore plus difficiles dans le contexte d'incertitude actuelle. Elle rejoint l'exécutif dans les interrogations relatives à une possible explosion du nombre de bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active versé par la collectivité) en raison de l'évolution de la crise sanitaire et aussi de la réforme de l'assurance chômage.
Un "contexte incertain" qui inquiète aussi Vincent Descoeur (Les Républicains). L'ancien président de l'Assemblée départementale imagine que, même si le Département n'a pas la compétence économique, il devra certainement participer à des soutiens solidaires auprès des entreprises si les périodes de confinement et/ou de fermetures administratives venaient à se multiplier. Gonfler l'enveloppe des chantiers à mener est, en ce sens, un premier pas. Autre effet induit, selon lui, un territoire qui gagne encore en attractivité, à l'heure de "se mettre en situation de capter un certain nombre de concitoyens qui aspirent à venir travailler dans des départements comme les nôtres".

Des routes qui changent la vie

Parmi les chantiers les plus urgents - et aussi les plus coûteux - que ce Plan de relance départemental pourrait servir, le contournement Ouest d'Aurillac est évoqué. Le président Bruno Faure affirme que relier la RD 120 à la RN 122 va "changer la vie des Aurillacois et des usagers" en vidant le boulevard du Vialenc puisque 10 000 véhicules par jour pourraient emprunter le futur itinéraire. La liaison entre Saint- Saturnin et Saint-Bonnet, ou encore la départementale qui traverse la vallée du Mars, font également partie des priorités. Toujours au chapitre du désenclavement, la ligne aérienne pose davantage question : "Quid des pertes liées à la crise Covid ?", s'interroge l'exécutif, qui s'attend à devoir retourner négocier une nouvelle fois avec l'État pour apurer la fin d'année 2020.
Pas de changement en revanche pour le dossier agricole reconduit à l'identique en attendant de trouver des complémentarités avec les soutiens d'une nouvelle Politique agricole commune : 1,41 million devrait servir les filières en 2021. Le soutien aux communes est également reconduit et même un peu augmenté et la culture n'est pas oubliée dans le budget préparé pour l'année qui s'ouvre.
Comme tous les ans, les charges les plus importantes de fonctionnement concernent les prestations sociales et la masse salariale qui, additionnées, représentent 75 % des dépenses. En y ajoutant les engagements déjà pris, la marge de manoeuvre en fonctionnement ne dépassera pas les 3 %...    

(1) Il est chaque année demandé à l'Assemblée départementale d'autoriser jusqu'à 14 millions d'euros d'emprunts. Une douzaine est généralement réalisée. Le prochain exercice ne ferait pas appel à une augmentation d'encours de dette.

LEG / Les travaux sur les bâtiments, mais aussi sur les routes, font partie de chantiers ouverts en 2021.

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