"Collèges morts" pour une rentrée saine
Les collèges ruraux ne veulent pas d’une réforme qui les condamnerait.
Pour eux, pas question de ne pas réagir, de ne rien faire, de ne rien dire. Les responsables, professeurs et personnels des collèges ruraux du département - rejoints d’un ou deux élus et de quelques parents d’élèves - ont choisi le jeudi 24 janvier pour, ensemble, dénoncer les mesures envisagées. Parmi eux, Condat, Allanche et Saint-Cernin étaient totalement à l’arrêt(1), d’où le nom de "journée collèges morts". Leurs craintes ? Si dans le secondaire on ne parle pas en "nombre de postes" mais en "dotation horaire", le résultat est le même : avec - 25 % pour les collèges de moins de 80 élèves, ce sera forcément moins de profs à la rentrée. Car ceux qui resteront devront assumer des cours sur deux établissements, voire davantage. Quant à l’idée de "fusionner" sur quelques heures les matières de plusieurs niveaux, elle a tout bonnement mis le feu aux poudres. Pour eux, c’est le début de la fin. Alors, les collèges concernés ne se sont pas contentés de déployer des banderoles, mais donnent une suite à leur mouvement.

En action
Le collectif appelle à un boycott des conseils pédagogiques qui viseront à préparer la rentrée sur ces bases ; à boycotter également les commissions permanentes ayant pour ordre du jour la préparation de la rentrée 2019 ; à voter contre la répartition de la dotation horaire globale (DHG) telle qu’elle est présentée ; à ce que les conseils municipaux prennent une délibération pour s’opposer aux baisses de dotation des établissements... Il invite même l’ensemble des professeurs principaux à démissionner de leur attribution. "Il s’agit de marquer notre opposition à cette logique d’économie budgétaire, sans considération humaine", mentionne Antoine Lemoine, prof de maths à Allanche et porte-parole du mouvement. (1) Pleaux est également concerné, ainsi que Pierrefort, mais ce dernier a préféré se retirer de ce mouvement, considérant que ses propres revendications avaient été entendues.
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