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Christian Millette : le Stade aurillacois "aurait mérité de faire mieux"

Le président du Stade aurillacois a accordé une interview exclusive à Jordanne Sports, l'émission radio de Jordanne FM sur le sport cantalien notamment, en collaboration avec L'union du Cantal.

Christian Millette, président du Stade aurillacois. (photo d'archives)
Christian Millette, président du Stade aurillacois. (photo d'archives)
© J.-M.A

L e Stade aurillacois a terminé sa saison en beauté avec une victoire bonifiée 43-5 face à Provence rugby, le 14 mai. Une saison compliquée, très compliquée même, avec une  Covid-19 déstabilisante pour tout le monde, mais également un championnat de Pro D2 qui a une nouvelle fois mis le Stade sous pression. Une formation qui a flirté une bonne partie de l'année avec la zone de relégation.
Au final, le Stade aurillacois terminera à la onzième place. En fin de semaine dernière, le président Christian Millette a accordé une interview exclusive sur les antennes de Jordanne FM à l'occasion de l'émission spécialisée Jordanne Sports, en collaboration avec L'union du Cantal. Un président soulagé, qui aurait préféré vivre l'édition 2020-2021 autrement, et qui a annoncé que le recrutement n'était pas encore fermé.

Une saison bien débutée, mais difficile

La saison vient de se terminer. Un maintien acquis lors de la dernière journée. Comment jugez-vous cette saison ?
Christian Millette : "Je la juge difficile alors qu'on avait plutôt bien débuté, et que l'on finit aussi très bien. Entretemps, on a eu des gros trous d'air. Je pense que nous avions un effectif large, profond et qui méritait de faire mieux. On a manqué le coche un certain nombre de fois et cela nous a été fatal pour continuer à ambitionner d'aller chercher cette sixième place car je crois que c'était une place jouable. Même après coup, si cela se passe mieux à Aix-en-Provence, sur un certain nombre d'autres matches comme Montauban à Aurillac, à Carcassonne... il y avait vraisemblablement de la place pour espérer jouer cette sixième place, même si ce n'était pas une obligation de l'obtenir."

Le Stade avait un effectif conquérant. Quand on regarde les statistiques, c'est la quatrième défense, une des meilleures mêlées de Pro D2, des buteurs à plus de 80 % de réussite. Il a manqué à chaque fois des petits détails pour concrétiser les temps forts ?
C. M. : "Des petits détails... Par moments, ça se joue aussi à des réussites d'hommes. Certains matches, c'est un botteur qui ne met pas la pénalité qu'il faut mettre, etc. À plusieurs occasions, ces petits faits de jeu nous ont coûté très cher et n'ont pas permis d'avoir une saison beaucoup plus détendue. Il est vrai que l'on a passé des périodes compliquées et difficiles à vivre pour les dirigeants du club, les supporters - que je remercie au passage de leur soutien qui a été très important sur la fin de saison - important surtout pour remobiliser le groupe et les joueurs et faire que personne ne lâche et qu'on aille finalement chercher une place qui, au final, est moins mauvaise que ce qu'on aurait pu penser."

Ces petits détails qui font mal

Ces petits détails justement, n'était-ce pas par moment un manque de leadership sur le terrain, d'avoir les hommes capables de fédérer pour aller dans le même sens ?
C. M. : "Je ne sais pas. On peut penser que la fin de saison faite par Paul Boisset est majeure. Je l'en ai encore remercié. Je crois qu'il a été l'un des joueurs clé qui a permis de maintenir le groupe dans l'attitude positive qu'ils ont gardée jusqu'au bout et qui a été aussi remarquable dans le combat. Après, quand on analyse match par match, ce sont souvent des petites erreurs, du moins des non réussites - je pense là au jeu au pied et à certaines pénalités qui nous auraient permis de passer à sept, huit, neuf points d'écart et d'assurer la victoire. Ces pénalités, on ne les a pas mises. Cela ne veut pas dire que c'est facile, qu'on est le seul club dans cette situation... toutes les équipes sur une saison ont des faits de jeu défavorables."

Paul Boisset nous expliquait dernièrement que si les matches avaient duré 60 minutes, le Stade aurait peut-être  été qualifié. Il évoquait alors de problèmes physiques ou mentaux sur les fins de matches. Vous en pensez quoi ?
C. M. : "J'ai fait avec lui un bilan sur la saison passée. Nous n'avons pas abordé les choses sur cet aspect-là ! Moi, tel que j'ai vu les matches, ce n'est pas obligatoirement cet aspect que je relèverais. C'est plus pour moi un problème de  concentration individuelle et il faut comprendre pourquoi ce problème de concentration."

Cela fait quelques années maintenant que le Stade joue son maintien. N'est-ce pas usant ?
C. M. : "C'est fatiguant bien sûr, très fatiguant même. Surtout que cette saison, on a passé tout de même une bonne partie à évoluer entre la 8e et la 12e place. Nous n'avions pas de pression surdimensionnée. C'est plus lorsqu'on a enchaîné un ou deux résultats improbables chez nous - la défaite contre Montauban par exemple - où là, on a une pression terrible. Une pression terrible d'autant plus qu'on a une Pro D2 excessivement relevée, qu'elle va l'être de plus en plus. Partant de là, ce n'était ni facile pour le Stade, ni pour Montauban, ni pour d'autres clubs... On était tous dans le même sac, avec les mêmes appréhensions, les mêmes difficultés."

Le huis clos a rendu cette Pro D2 encore plus aléatoire avec des matches à domicile qui ne l'étaient plus vraiment ?
C. M. : "Bien sûr ! Cela fait partie des points compliqués à gérer. Mais c'était valable pour nous aussi car quand nous jouions à l'extérieur, le public n'était pas là non plus. On aurait eu notre public, peut-être quelques matches, un ou deux, on aurait vraisemblablement pu les gagner. Mais avec des "si" on referait le monde. Après, sur la saison, mon analyse, c'est aussi qu'à un moment donné, on a mal joué ! Sur certaines périodes, j'ai trouvé qu'on n'était pas bons dans ce qu'on produisait et ça, je n'ai pas manqué de le faire savoir à ceux qui avaient la responsabilité de l'effectif et aux joueurs aussi. À un moment donné, nous n'avons pas été au niveau de ce qu'on aurait dû produire."

"Pas au niveau de ce qu'on aurait pu produire"

Quand on voit l'état d'esprit et le comportement des dernières semaines, ça laisse encore plus de regrets ?
C. M. : "C'est le sport. On ne peut pas enlever à ce groupe sa mentalité extraordinaire. Il y a eu des circonstances, des faits de jeu. Je lis les critiques, j'entends les radios... mais je veux insister sur le fait que nos joueurs n'ont jamais rien lâché."

Le départ de Maxime Petitjean a été acté. Il sera remplacé ?
C. M. : "Je ne sais pas encore. Mais je peux vous assurer que Roméo Gontineac sera aux manettes, que David Banquet va poursuivre ainsi que Mathieu Lescure. Il y aura peut-être des compléments dans les jours ou semaines à venir. Les réseaux sociaux ont parlé notamment de Ludovic Mercier. Oui on l'a approché. Non il ne viendra pas cette saison. Il n'est pas impossible que l'on renforce derrière, Jack McPhee peut être cette personne."

Côté joueurs, beaucoup de départs non ?
C. M. : "Objectivement, la fin de saison a été plutôt bonne et si je reprends le groupe de cette fin de saison, il n'en manquera que trois. Tous les ans, on perd beaucoup de joueurs, des pièces maîtresses dont trois qui iront en Top 14 l'an prochain. J'espère que les éléments que l'on a fait signer apporteront un certain nombre de choses. Depuis quelques années, on essaye de montrer qu'on s'en sort pas si mal. On a aussi un centre de formation qui est une vraie pépite et j'en remercie tous les acteurs. Je vais même vous annoncer une recrue supplémentaire avec la signature, ce jour, d'un centre, Elijah Nikko. Et je peux vous dire que le recrutement n'est pas terminé."

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