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Charte des bonnes pratiques
Les producteurs de lait réclament des contreparties

La FDSEA et les JA du Cantal demandent que l´adhésion à la charte des bonnes pratiques d´élevage s´accompagne d´une prime spécifique sur le prix du lait. Les responsables des sections laitières des deux syndicats font actuellement la tournée des entreprises pour présenter cette demande qu´ils entendent défendre lors de la prochaine réunion du Crielal.

© AA
"La charte de qualité a un coût pour le producteur, mais ne s´accompagne d´aucune plus-value. Ce que nous demandons, c´est qu´une incitation financière soit proposée aux producteurs qui s´engagent dans cette charte, sous la forme d´une prime spécifique", explique Chantal Cor, présidente de la section laitière de la FDSEA. L´idée a été reçue fraîchement lors du dernier Crielal (Comité régional interprofessionnel laitier Auvergne-Limousin). Pour autant, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Cantal ne renoncent pas, et entendent bien revenir à la charge lors de la prochaine réunion du Comité, prévue le 25 avril, et qui doit être spécifiquement consacrée à la mise en oeuvre de la charte des bonnes pratiques.La tournée des entreprisesEn attendant, les responsables des sections laitières des deux syndicats ont entamé une tournée des entreprises qui collectent dans le département, afin de rencontrer leurs dirigeants. Ils ont également été reçus par les différents syndicats et associations de producteurs pour les convaincre de s´associer à leur démarche."Dans le Cantal, un peu plus de 2 500 exploitations ont été visitées dans le cadre de la procédure d´adhésion à la charte. Chez les producteurs de lait ou mixtes, on compte seulement 405 signataires, contre 596 en production de viande", relève Chantal Cor. "On sait déjà qu´une bonne vingtaine de producteurs refusent carrément de signer la charte, et la différence entre le nombre de signataires (405) et celui des engagés (1 689) est énorme", ajoute-t-elle. Un coût sans contrepartie"Ces chiffres montrent bien qu´il y a un problème, et que les gens hésitent à réaliser des investissements, sachant qu´ils ne peuvent espérer aucune plus-value des améliorations qu´ils devront apporter", reprend Laurent Lours, co-responsable du groupe lait des JA.Car l´adhésion à la charte a un coût, lié le plus souvent aux aménagements qui doivent être faits sur la laiterie et ses abords : "A partir des 130 premiers dossiers de demande d´investissement qui ont été réalisés, on estime le coût entre 38 et 60 centimes de francs par litre de lait sur une année. Et plus le quota est élevé, plus les frais à engager le sont aussi", remarque Chantal Cor."Bref, on a la désagréable impression que les producteurs sont toujours les dindons de la farce. Et on vit mal d´être obligés d´investir encore sans aucune participation des entreprises, à un moment où les prix du lait sont en baisse", déclarent en choeur les deux responsables syndicaux.Une prime spécifique pour ceux qui signent"Il faut absolument qu´on obtienne une prime spécifique charte, bien identifiée, et qu´on ne nous fasse pas le coup de la noyer dans le prix de base ou de nous l´accorder au détriment des primes qualité", insiste la présidente de la section laitière de la FDSEA. "Sinon, un grand nombre de producteurs de lait ne suivra pas... Et ça peut poser question quand on sait que le futur cahier des charges de l´AOC cantal imposera une adhésion à la charte de qualité", conclut Laurent Lours.Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 19 avril 2003.

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