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Bovins croissance : ils témoignent d’un gain de performances

Génétique, alimentation, reproduction... Autant de critères qui font la rentabilité et la performance des élevages. Les tandems éleveurs /conseillers Bovins croissance le confirment. 

Éleveur et technicien(ne) présentent des pistes de développement (ici Jean-Gabriel Cazes et Elsa Pic). 
Éleveur et technicien(ne) présentent des pistes de développement (ici Jean-Gabriel Cazes et Elsa Pic). 
© R.S.-A

Bovins croissance a souhaité cette année une assemblée générale hors du commun. La part belle était faite à une série de témoignages d’éleveurs qui, en tandem avec leur conseiller, ont abordé une problématique et les solutions qui y ont été apportées. Quelques exemples qui livrent des pistes de réflexions dont chaque éleveur adhérent peut, s’il le souhaite, s’inspirer.  Ainsi, Bernard Lacoste (Lescure de Saint-Antoine) a-t-il évoqué le volet génétique, en l’occurrence en race salers. Il valorise les mâles en broutards et très jeunes bovins, les femelles en broutardes, génisses croisées et femelles d’élevage. Il opte pour moitié d’insémination animale (IA) en race pure et 100 % d’IA en croisement. Les pesées réalisées en janvier et avril permettent un tri, qui met en lumière le potentiel des veaux, comme l’a expliqué sa conseillère, Claire Serieyssol. Des veaux qui ont gagné, en quelques années, plus de 30 kg à 7 mois ; soit près de 700 kg vif sur l’exploitation ; l’équivalent de 1 800 €... Le pointage et le travail sur les accouplements ont permis également de gagner de la valeur marchande sur les vaches engraissées.  Christophe Roque (Les Mannicaudies à Saint-Amandin) a abordé l’alimentation de ses vaches aubracs. Durement touché par la sécheresse et les rats taupiers, il souhaite adapter son système afin de combler le déficit de performances de ses aubracs. De son propre aveu, “il manquait 60 kg sur les mâles”. Sur les conseils de son technicien Sébastien Blanc, les rations ont été rééquilibrées en plus d’une nouvelle complémentation minérale. Déjà, les premiers résultats se font sentir sur les ventes de broutards. “Mais il faut aller plus loin que la recette sur le papier, en étant attentif aux signes visuels”, livre son conseiller, en demandant d’observer les comportements, les bouses, la rumination, etc., tandis que la qualité du colostrum sera prochainement analysée.  Accompagné du technicien conseil François Martin, Alex Seyrolle (du Gaec des Prairies, groupement entre tiers du Camp Briqueze à Maurs) a choisi de parler de la maîtrise de la reproduction pour conduire à une meilleure rentabilité économique. L’éleveur convient d’une période de vêlage si longue qu’il n’y avait quasiment pas de coupure, tout en avouant des “veaux à problèmes” l’hiver. Il a été décidé de rationaliser le travail en stoppant les vélages de novembre à mi-janvier. Il est cependant constaté un IVV (intervalle entre vêlages) toujours très performant. En outre, l’exploitation s’y prêtant, 30 génisses salers vêlent à 24 mois générant 24 850 € de vente. “Le poids carcasse est identique à celui d’un vêlage plus tardif, sans charges supplémentaires”, insiste le technicien.

Des leviers pour agir

Le schéma racial est évidemment un critère pour gagner en performances, comme en témoigne François Fabre (en Gaec à Loubejac de Saint-Chamant). Ses critères de sélection, établis avec Lionel Gaillard de Bovins croissance, sont : la production laitière, les aplombs (pour la pratique des estives), le caractère docile... le tout en entrant dans les standards de la race. Un travail de sélection rigoureux a permis une évolution importante, avec un résultat qui se traduit par 10 kg de gain en quatre ans. Les efforts vont aussi se concentrer sur les réformes à engraisser. Enfin, l’EARL de Jean-Gabriel Cazes (à Canhac de Marcolès) a servi de synthèse, rappelant différents leviers sur lesquels les éleveurs peuvent agir. Elsa Pic, directrice de Bovins croissance, a souligné l’importance de se comparer, notamment avec des cas types, “un réseau constitué de fermes réelles du Cantal qui présentent des résultats atteignables”. Un comparatif illustré par des schémas sous forme de radars où il est facile de situer les secteurs où l’on est dans la moyenne, au-dessus, ou ceux qui restent à travailler. “Le meilleur moyen de s’améliorer, c’est de se comparer et d’échanger avec les autres”, résume l’intervenant, en présentant le principe des groupes d’éleveurs qu’il est encore possible d’intégrer. Cet automne, deux se réuniront, dans les secteurs de Maurs et de Montsalvy.

 

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