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Autoconstruction : des économies substantielles à la clé

L’autoconstruction permet de réduire le coût de réalisation des bâtiments. Le 13 janvier, deux bâtiments seront ouverts à la visite.

Julien Douet et Élisabeth Mallet ont tous deux un projet d’installation en Gaec en 2015.
Julien Douet et Élisabeth Mallet ont tous deux un projet d’installation en Gaec en 2015.
© C.Fournier

D'un devis de plus de 193 000 euros, il est passé à une réalisation à 103 000 euros pour
son bâtiment. Mais pour cela, il a fallu donner de sa force et de son temps : “Au début, j’ai bien fait établir des devis, mais le prix m’a poussé à réaliser ce travail par moi-même… Nous avons fait le terrassement, la maçonnerie, mais les panneaux solaires nous ont obligés à faire faire les fondations par l’entreprise”, indique Julien Douet. L’éleveur, installé en individuel depuis 2007 à La Fageole(1) (commune de Vieillespesse) a aussi réalisé en 2012 le bardage de son bâtiment de 45 mètres sur 20(2) avec l’aide précieuse de la famille.“Pour donner un ordre d’idées, précise-t-il, faire soi-même l’ensemble de ces travaux représente l’équivalent de 90 jours de travail à deux, de fin juillet  à début novembre 2012.” Du fait d’une surface de toiture remplacée par les panneaux solaires, le photovoltaïque a permis d’économiser dans les 20 000 euros. “Le plus difficile, c’était en fait le montage des dossiers…”, lance avec humour Julien Douet.


Techniques et équipements nécessaires


Pour autant, faire les travaux soi-même ne s’improvise pas et quelques conseils sont bien utiles : “Il faut du temps. Il faut aussi être au point techniquement et disposer d’un minimum d’équipement”, à l’exemple du très pratique niveau laser : “Pas plus de trois millimètres d’écart sur les 45 mètres de long qu’affiche le bâtiment”, assure l’éleveur. Mais, pour faire des émules, encore faut-il pouvoir s’appuyer sur des exemples. Et là, reconnaît-il, “nous avons profité des visites de bâtiments organisées par la Chambre d’agriculture pour nous en inspirer. Nous voulions un bâtiment économique et fonctionnel, nous avons réussi à le faire”. “Économique, il l’est avec une aire semi-paillée et donc moins de béton. Il est aussi doté d’un couloir de raclage et là, l’économie a en outre porté sur l’achat d’un racleur d’occasion à 1 300 euros. Le même en neuf en aurait décuplé le prix”, précise Serge Gaydier, technicien de la Chambre d’agriculture en charge du montage économique et financier, qui souligne que “si la construction d’un bâtiment se fait la plupart du temps dans le cadre d’un dossier d’installation, ce qui représente certes un coût important, l’outil est indispensable pour travailler”. Adaptée pour l’élevage d’allaitantes, l’exploitation de La Fageole compte ainsi une   cinquantaine  de  mères aubracs, et parallèlement, un élevage de 200 veaux de boucherie.



(1) Altitude : 1 015 m  ;  SAU  :  50  ha, 30 ha de prairies naturelles, 14 ha de prairies temporaires, 6 ha de céréales.


(2) 62 places, stockage des déjections en fosse béton non couverte  de  730 m3 pour les allaitantes et les veaux de boucherie. Charpente métallique et bardage en bac acier anti-condensation.


Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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